Les 90 ans de succès du fameux QCM de Raven
Les matrices de Raven représentent une série des tests non verbaux basés sur des séries et généralement utilisés dans des environnements éducatifs ou dans le cadre de processus de recrutement professionnels ou universitaires.
Ces tests psychotechniques ont été créé à la fin des années 30 par John C. Raven, un britannique inspiré par les travaux de Spearman et ont connues d’innombrables variations. Elles partent du principe que la notion d’intelligence est intimement liée à la capacité à développer un raisonnement logique sur la base d’éléments abstraits. C’est d’ailleurs la raison de base qui a poussé Raven à présenter ses questions sous formes de matrices mathématiques; comme illustré ci-dessus.
Mesure de la capacité à donner un sens et une signification à des données complexes ou confuses; La capacité de percevoir de nouveaux modèles et de nouvelles relations et de forger des constructions (en grande partie non verbales) qui facilitent la manipulation de la complexité.
Evaluer d’une manière a-culturelle l’Intelligence Générale
Il s’agit généralement d’un test utilisé pour mesurer le raisonnement abstrait, la capacité à raisonner clairement et appréhender la complexité. Il est généralement considéré comme une estimation non verbale de l’intelligence générale telle que théorisée par Charles Spearman. Ce test met en outre l’accent sur la capacité à reproduire des informations sous formes abstraites ; pour évaluer la capacité de reproduction. Il représente le test le plus répandu et le plus populaire et qui peut être passé pour des populations très hétérogènes et pour n’importe quelle tranche d’âge de plus de 5 ans. L’énorme avantage de ce type de test est qu’il peut être présenté – comme pour le KABC – à des enfants mal entendant ou ne maitrisant pas la langue du testeur. De même basés uniquement sur la logique, ils sont considérés comme indépendants du fait culturel ce qui est intéressant dans un cadre multiculturel.
Cette qualité est aussi leur défaut : ces tests sont parfaitement incompatibles avec la détection de la douance car ils se concentrent beaucoup trop sur certaines composantes (raisonnement abstrait) au détriment d’autres aspects (comme le raisonnement verbal). Dans le cadre d’un test pour un éventuel EPI, il convient de privilégier les approches de Wechsler (WAIS WISC) ou celle de Kaufman (K-ABC)
Comment fonctionnent les matrices de Raven ?
Le fonctionnement de base est le QCM comportant 60 questions qui seront énumérées par ordre croissant de difficulté.
Dans chaque exercice du test, le sujet est invité à identifier l’élément manquant qui complète une matrice. De nombreux éléments abstraits (principalement des formes) sont présentés sous la forme d’une matrice 6 × 6, 4 × 4, 3 × 3, ou 2 × 2, avec 4 propositions d’éléments qui peuvent compléter la suite logique présentée dans la matrice. Bien évidemment un seul des éléments est juste, d’où l’approche de type QCM.
Les matrices sont généralement présentées de trois manières ; chacune évaluant un type de capacité différent (standard, jeunes enfants, ados et adultes très doués)
Les Matrices Progressives Standard :Elles représentent la forme initiale des matrices telles que développées par Raven. Elles sont présentées sous la forme d’un livret de 5 sections de 12 questions chacune ordonnées selon un ordre croissant de difficulté. Elles sont présentées en noir et blanc afin de ne pas opérer de stimuli visuels lors des épreuves.
Les Matrices Progressives Colorées (pour les enfants): Ensemble de deux séries de questions qui cette fois ci sont colorées afin de stimuler visuellement les personnes testées. Une troisième série est aussi présente et en noir et blanc cette fois-ci pour le cas où la personne testé aurait surpassé les prévisions de réalisation (répondu a plus de question qu’anticipé) C’est un test adapté aux jeunes enfants ou aux personnes déficientes mentales. Le but de la troisième série est de les raccrocher à la version normale du test afin de vérifier que le sujet testé ne dépasse pas le pallier du test – et s’il le fait ; de combien.
Les matrices progressives avancées : Ensemble de 48 questions (un premier jet de 12 questions puis un second de 36) en noir et blanc triées par ordre de difficulté croissant. Ces séries-là diffèrent des deux autres car elles s’adressent plutôt aux ados ou adultes surdoués.
Certaines séries parallèles existent aussi et sont de publication ultérieures (1998) afin de pallier à la notoriété des matrices : déjà connues ; elles devenaient de plus en plus faciles à faire pour qui s’entrainait !