Six profiles type pour mieux comprendre les surdoués

23 minutes de lecture.
Classer tous les enfants précoces dans une seule et même catégorie serait un non-sens, puisqu’il existe autant de type d’enfants surdoués qu’il y a effectivement d’enfants… N’oublions pas que nous parlons d’humain et donc d’hétérogénéité ! Il faut donc pouvoir dégager des profils type pour apporter quelques nuances au schéma monolithique que l'on dessine dans la presse quand on parle des surdoués.
Grace à nos amis américains, c'est chose faite; avec cette catégorisation de six profils-types des surdoués ! Merci à eux !

Les surdoués sont tout sauf un groupe unique et homogène

Il existe de par le web une multitude d’articles énumérant les caractéristiques types d’un surdoué : on retrouve des inventaires à la Prévert de « signes » qui – à coup sur – montrent que votre enfant est précoce. Ce blog ne déroge pas à la règle, et on peut y retrouver les signes pour reconnaitre un enfant précoce, et les signes caractéristiques des adultes surdoués.
De même pour parfaitement comprendre ce qu’est un surdoué – comprendre les causes et non les symptômes, je vous recommande mon article sur qu’est ce qu’un surdoué : une définition du surdoué

Les surdoués sont bien (trop) souvent considérés comme un groupe unique et homogène. Lorsqu’ils sont considérés dans leur hétérogénéité, ils tendent à être « discriminés » sur la base de différences de capacités intellectuelles, de talents ou d’intérêts, plutôt que d’un point de vue global (un psychologue dirait «gestalt»). C’est-à-dire être différenciés en termes de comportements, de sentiments et de besoins.

C’est pour cette raison que les recherches se sont concentrés sur des approche visant à créer des grandes « familles types » de surdoués. Pionnière en la matière, Roeper isole 5 catégories de surdoués, en travaillant uniquement sur leur relation aux sentiments. Plus exhaustifs dans leurs recherches, deux chercheurs américains en psychologie; George Bretts et Maureen Neihart ; ont –eux- théorisé dans les années 80 six profils types de surdoués qu’ils ont regroupés dans une matrice destinée à mieux appréhender les comportements et les besoins des enfants précoces.

En effet pour ceux-ci il est essentiel que les éducateurs et les parents comprennent les besoins cognitifs, émotionnels et sociaux des personnes douées et talentueuses. D’où cette volonté de mieux catégoriser les grands types de personnalité que l’on peut rencontrer chez les précoces.

Néanmoins attention : il ne s’agit pas d’un résumé exhaustif valable pour tous les âges. Tout d’abord résumer la douance en 6 profils se fait nécessairement au détriment de certaines spécificités, et ne pas les retrouver dans ces six profils de surdoués ne signifie pas qu’ils n’existent pas. Ensuite, l’enfant surdoué est avant tout un enfant, sa personnalité étant en construction, il se peut qu’il « navigue » d’un profil à l’autre au fil des années. Le comportement, les sentiments et les besoins des enfants surdoués changent fréquemment quand ils sont jeunes, mais les années passant il y aura moins de changements brusques et ils pourrons s’installer dans un ou deux types.

A quoi sert cette matrice de six profiles ?

« Cette matrice décrit et compare donc les besoins, les sentiments et les comportements de six profils différents d’enfants précoces. »
L’objectif du modèle sert à sensibiliser les éducateurs et les parents à la détection de la douance et aux différences entre les enfants surdoués. Il peut également être utilisé pour développer des objectifs éducatifs appropriés pour chaque catégorie type d’enfant surdoué. Ces types restent une généralisation et ne permet donc pas de faire l’économie de tests de personnalités individuels, mais ils représentent une bonne base de départ pour la sensibilisation du corps professoral notamment.

La catégorisation des surdoués : un travail de plusieurs décennies

Les premières tentatives de classifications des surdoués : Roeper

La personnalité est le résultat d’expériences de vie et de constitution génétique. Tous les enfants précoces ne sont donc pas affectés par leurs capacités spéciales de la même manière. En effet les surdoués interagissent et sont influencés par leur famille, leur éducation, leurs relations et leur développement personnel. Il est donc extrêmement important de mener des étude holistiques (qui prennent en compte l’ensemble des facteurs influant une personnalité), et ce travail spécifique à commencer avec Roeper.

Roeper fut le premier qui, en 1982, a travaillé sur la contextualisation de la douance. Ses recherches aboutirent par la définition de cinq types d’enfants surdoués, qu’il discrimine uniquement sur la manière qu’ils ont de gérer leurs émotions. Elle a ainsi identifié le perfectionniste, l’enfant / adulte, le « vainqueur de la compétition », l’enfant autocritique et l’enfant bien intégré. Elle a mis l’accent sur le développement des styles d’adaptation et sur les façons dont les enfants surdoués éprouvent et expriment leurs sentiments.

Pour Roeper, le développement de l’enfant tout entier doit être abordé, en tenant compte de l’interaction des facteurs émotionnels, sociaux, cognitifs et physiques. Il est essentiel de se rappeler que «l’enfant est une entité entière, une combinaison de plusieurs caractéristiques: les émotions ne peuvent être traitées séparément de la conscience intellectuelle ou du développement physique, toutes s’entrelacent et s’influencent mutuellement». La surdouance ne doit donc pas être définie par catégories distinctes; Chaque aspect de la personnalité et leur développement au cours du temps influence et interagit avec l’ensemble des autres aspects. En résumé : la surdouance doit être considérée comme une construction soit un facteur qui influe sur la personnalité du surdoué.

La recherche la plus aboutie : 6 profils d’enfants précoces

Cette matrice vise à aider parents et éducateurs sur les attentes et besoins de leurs sujets surdoués ; de même elle prodigue des renseignements complémentaires sur les perceptions des adultes et des pairs, sur l’identification vis-à-vis des autres, ainsi  que sur interactions entre la maison et l’école.

Pour les professeurs et enseignants elle peut avoir un double intérêt : mieux adapter les contenus éducatifs et les pédagogies à leurs élèves surdoués ; de même qu’ils peuvent présenter l’information directement aux étudiants afin de les aider à mieux comprendre leurs propres besoins et comportements.

Type I: « The Successful »: Le Surdoué Caméléon

Ceux sont généralement ceux qui – non testés – sont quand même identifiés comme des tops potentiels dans l’univers scolaire ou universitaires. Les enfants dont le comportement, les sentiments et les besoins se rattachent au type I ont « appris le système ». Ils ont écouté attentivement leurs parents et leurs enseignants et ont fini par découvrir ce qui «se vend» à la maison et à l’école, et commencent à adopter le comportement approprié pour réussir dans ces deux univers.

Ils apprennent donc bien et sont capables de très bien réussir les tests de logique et d’intelligence comme les matrices de Raven, et passent avec succès les tests d’orientation (souvent de manière à exceller dans la voie qu’ils ont choisis comme si ils leur faire dire ce qu’ils voulaient). Ces élèves sont rarement confrontés aux problèmes de comportement dans la mesure où ils sont impatients d’obtenir l’approbation des enseignants, des parents et des autres adultes en général. Ils semblent très autonomes et tout à fait a même de « réussir par eux même ».

Néanmoins, le type I n’est pas aussi parfait que cette première description laisserait l’entendre. Bien souvent ils se protègent de l’ennuie qu’ils éprouvent à l’école en utilisant le système pour réussir avec le moins d’efforts possible… Ils ne travaillent pas à la mesure de leurs talents ; ils s’investissent juste assez pour atteindre l’objectif de réussite dont ils pensent que c’est celui fixé par leurs parents et enseignants.
Plutôt que de poursuivre leurs propres intérêts et leurs objectifs à l’école, ils ont tendance à se conformer à la situation présente : ils s’adapteront a ce que les instructeurs attendent d’eux et changeront de méthode ou de niveaux aussi souvent que leur contexte évoluera pour ces deux paramètres.

En d’autres termes, ils dépendent des parents et des enseignants. Ils ne parviennent pas à acquérir les compétences et les attitudes nécessaires à l’autonomie, mais ils parviennent parfaitement à la simuler : mettez un type 1 à l’ENA, vous aurez un énarque. Mettez un type 1 dans une filière professionnelle vous obtiendrez un ouvrier spécialisé si tel était l’objectif de la dite filière.  Dans l’ensemble, ces enfants peuvent sembler avoir une excellente estime d’eux même parce qu’ils ont été félicités et mis en avant pour leurs réalisations. Ils sont aimés par les pairs et sont inclus dans les groupes sociaux et c’est d’ailleurs leur priorité. Ils dépendent du système, mais ne sont pas conscients qu’ils ont des lacunes en raison de l’image très positive qu’ils reçoivent d’adultes qui sont satisfaits de leur et leur réussite.

Cependant ces enfants les plus brillants de la classe deviennent généralement des adultes compétents, mais peu imaginatifs, qui ne développent pas pleinement leurs dons et leurs talents. Il semble que ces enfants aient perdu leur créativité et leur autonomie en s’appliquant à se fondre dans le modèle prédominant. Plus grave, ils ne possèdent pas les compétences, les concepts et les attitudes nécessaires à l’apprentissage tout au long de la vie. Ils sont bien adaptés à la société, mais ne sont pas du tout préparés pour les défis toujours changeants de la vie ; qui implique par exemple de prendre des risques et donc de sortir du modèle établi.

Pour cette population devenue adulte surdoué, la crise de la trentaine ou de la quarantaine est parfois  particulièrement violente.

Type II : « The Challenging »:  Le Surdoué Révolté

Les Type II sont des surdoués dont la première caractéristique est la pensée divergente. Ils sont donc en opposition frontale avec les modèles établis… et avec le type 1. Beaucoup de systèmes scolaires ne parviennent que difficilement à identifier les Type II, à moins que le corps enseignant ait été particulièrement sensibilisé aux problématiques de la douance – ou fasse preuve d’un bon sens rare !

Les Type II possèdent généralement un haut degré de créativité et peuvent sembler obstinés, sarcastiques et cruellement dépourvus de tact. Ils remettront souvent l’autorité en cause et peuvent contester l’enseignant devant l’ensemble de la classe sans comprendre en quoi cela est problématique. Ils ne sont pas conformistes et n’adhèrent à aucun système autre que le leur : ils ne savent donc absolument pas l’utiliser à leur avantage.

Ainsi ils reçoivent peu de reconnaissance et peu de récompenses ou d’honneurs : les seules mises en avant pour eux se résument aux « avertissements pour comportements ». Ces profils gèrent les relations sociales par le conflit, car ils se sentent frustrés. La raison d’une telle frustration tient au fait que le système scolaire n’a pas affirmé leurs talents et leurs capacités. Ils sont donc en constante bataille avec leur « estime de soi ».

Ils ne peuvent ou ne se sentent pas inclus dans le groupe social qui les environne et qui suit des règles qu’eux même mettent en doute : leur intégration aux activités ou des projets de groupe est donc particulièrement complexe en ce qu’ils donnent aux autres l’impression d’être très égocentriques et parfaitement inaptes au travail en équipe. Paradoxalement, certains types II ont un sens de l’humour et une créativité qui peut se montrer très attrayante : s’installe alors un jeu paradoxal qui se résume par la petite chanson de Gainsbourg « Je t’aime – moi non plus ».

Le type II peuvent souffrir énormément de son incapacité à s’intégrer dans les différents milieux qu’ils fréquentent Toxicomanie ou délinquance ne les épargnent généralement pas – ou en tous cas les risques chez cette population sont supérieurs à la normale. Les comportements attachés au type II doivent donc être particulièrement suivis (par les parents aidés de psychologues spécialisés) notamment dans la période de l’adolescence. De même la question de la scolarisation classique du type II doit être réévaluée au profit de solutions alternatives comme une scolarisation à la maison ou dans des organismes spéciaux (du moins quand les finances le permette)

Type III:  « The Underground » : le surdoué sous couverture

Le type III est un surdoué sous couverture : il va chercher par tous les moyens à masquer sa douance en adaptant ses comportements à l’extrême opposé. En cela il diffère du type 1 qui lui ne cherche que la reconnaissance : pour lui la différence est gênante que si elle l’éloigne de cet objectif. Le type III lui, va se focaliser sur le fait qu’il se sent différent et va adapter son comportement pour tenter de la masquer.

On retrouve généralement le type III plus fréquemment chez les surdouées que chez les surdoués (au cas où : comprenez plus chez les filles que chez les garçons). Le type III s’exprimera de manière beaucoup plus forte quand viendra l’adolescence, temps ou le sentiment d’appartenance à un groupe (généralement non surdoué – lois des statistiques oblige) devient extrêmement important.

Le type III peut changer radicalement du tout-au-tout : Les étudiants qui sont très motivés et intéressés par des programmes scolaires, les questions de culture générale, ou les  activités créatives peuvent subir une transformation radicale apparemment soudaine, perdant d’un coup tout intérêt pour les passions précédentes. Le type III se sent souvent instable et éprouve un sentiment généralisé d’anxiété. Pour ne rien arranger, leurs besoins changeants entrent souvent en conflit avec les attentes des enseignants et des parents qui jugent ces évolutions comme preuve de « volatilité » pour ne pas dire de « versatilité ».

Or trop souvent, les adultes y réagissent de manière à ne faire qu’accroître leur résistance et leur déni. Il b une tendance à pousser ces enfants, à insister pour qu’ils continuent à s’investir dans les mêmes centres d’intérêts ; quand bien même ceux-ci ont changés et ce, sans attention portée aux sentiments de l’enfant à cet égard. Une des caractéristiques du type III est bien souvent d’être reconnu par les adultes pour des éléments de personnalité qui sont désormais obsolètes.

Bien qu’il ne faille pas accepter tous les changements de centres d’intérêts – et notamment ceux liés aux études, voir les études elles même ; il faut néanmoins faire preuve de tolérance envers ces changement afin de trouver des voies de compromis avec les types III durant leurs périodes de transition. En effet entrer en opposition contre les adolescents en opposition, ne sert qu’à éloigner ces derniers des personnes qui peuvent en effet les aider.

Type IV: « The Dropouts » : le surdoué Ermite Incompris

La caractéristique fondamentale du type IV est d’être en colère. Ils sont en colère contre les adultes et contre eux-mêmes parce que le système n’a pas répondu à leurs besoins depuis de nombreuses années et ils se sentent rejetés. Ils expriment cette colère soit en se retranchant dans un monde secret qui leur est propre soit en entrant en dépression soit en  restant systématiquement sur la défensive. Souvent, les types IV possèdent des centres d’intérêts qui se situent en dehors du domaine des programmes scolaires ordinaires et ils ne reçoivent pas de soutien et de reconnaissance pour leur talent et leur intérêt dans ces domaines inhabituels et non considéré par l’Education Nationale ou par les parents.

L’école leur semble donc peu pertinente et surement  hostile. Généralement on retrouve les types IV au Lycée, mais l’enfant précoce peut aussi exprimer ce type plus jeune, au collège. Son comportement est celui d’un désabusé : si ce n’est physiquement, en tous cas intellectuellement il ne fréquentera l’école que de manière sporadique. Il a littéralement « abandonné émotionnellement » l’école et s’en désinvesti le plus possible.

Les élèves de type IV sont fréquemment des enfants surdoués qui ont été identifiés très tard, généralement au Lycée. Ils sont amers et plein de ressentiment car ils se sentent incompris et rejetés. Leur estime de soi est très faible, et ils ont besoin d’une relation de travail étroite avec un adulte à qui ils peuvent faire confiance. Les programmes scolaires habituels ne convient plus du tout aux types IV et il convient donc soit de les adapter – en intégrant une classe spécialisée soit de le compléter via une grande palette d’activité extra-scolaires.

La famille doit aussi pouvoir s’adapter au surdoué : il faudra l’entourer plus que les autres types et organiser un suivi spécialisé chez un psychologue habitué aux questions de douance. Celui-ci pourra lui faire passer des tests de personnalité afin de mieux l’aider à contrôler ses centres d’intérêts et comprendre ses différences.

Type V: « The Double-Labeled » : Le Surdoué En Echec ou Doublement Exceptionnel

Le type V se réfère aux enfants surdoués qui sont physiquement ou émotionnellement plus ou moins handicapés, ou qui connaissent des troubles de l’apprentissage. Pour cette catégorie, le sentiment prédominant est un sentiment d’échec : ils ont conscience de leur différence et de leurs talents, mais un handicap les empêche de pouvoir l’exprimer ou le gérer.

La grande majorité des programmes dédiés aux surdoués n’identifient pas ces enfants et n’offrent pas non plus de programmes adaptés qui répondent et intègrent leurs besoins spécifiques. Heureusement, la recherche sur l’identification de ces enfants marque des progrès très certains, et désormais des suggestions existent pour trouver des façons de proposer des alternatives aux programmes scolaires traditionnels.

Les enfants précoces de type V ne présentent bien souvent aucun des comportements que les éducateurs recherchent pour détecter les enfants surdoués. Ils peuvent avoir une écriture maladroite ou des comportements dilettantes qui les empêchent de terminer les travaux commencés, et ils semblent souvent confus quand ils tentent d’expliquer leur incapacité à exécuter des tâches scolaires. Ils montrent des symptômes de stress; Ils peuvent se sentir découragés, frustrés, rejetés, impuissants ou isolés.

Ces enfants peuvent nier qu’ils éprouvent des difficultés en affirmant que les activités ou les tâches sont «ennuyeuses» ou «stupides». De même, ils peuvent faire preuve d’un humour assez négatif pour rabaisser les autres afin de soigner leur propre mésestime d’eux même : en étant sarcastiques, ils acceptent mieux leur différence car le modèle de référence devient risible. Ils veulent avant tout éviter les échecs et se sentent frustrés de leur incapacité à répondre à leurs propres attentes, d’où une estime de soi catastrophique. Ils sont souvent impatients et critiques et peuvent réagir à la critique de manière bornée et souvent violente.

Traditionnellement, ces élèves sont ignorés parce qu’ils sont perçus comme étant « de la moyenne » ou comme des enfants connaissant des difficultés de comportement à corriger par un effort supplémentaire en matière d’accompagnement. Ou par des heures de colle, c’est selon le degré de sensibilité du proviseur. Le problème pour cette catégorie tient au fait que les systèmes scolaires ont tendance à se concentrer sur leurs faiblesses et à ne pas nourrir leurs forces ou leurs talents.

TYPE VI: « The Autonomous Learner » : Le Surdoué Intégré Indépendant et Autonome

Le type VI du surdoué est celui qui arrive à surmonter sa différence pour apprendre tout seul. Ce style est assez rare dans l’enfance, on le retrouvera surtout vers la fin de l’adolescence et à l’âge adulte. Néanmoins, hors du cadre scolaire, certains signes vous permettront de le déceler. Comme les EIP de type I, ces élèves ont appris à travailler efficacement dans le système scolaire.

Cependant, contrairement aux Type I qui s’efforcent d’en faire le moins possible, les Type VI ont, eux, appris à utiliser le système pour créer de nouvelles opportunités personnelles. Ils ne travaillent pas pour le système; Ils font fonctionner le système pour eux. Les types VI ont une estime personnelle et un indépendance de pensée / de travail car leurs besoins affectifs et/ou sociaux sont satisfaits; Ils réussissent, et reçoivent donc  l’attention et le soutien qu’induisent leur réussite mais aussi leur personnalité – car ils réussissent sans être particulièrement accompagnés. Ils sont généralement respectés par les adultes ou leurs camarades et démontrent souvent une certaine aptitude au leadership que ce soit au sein de leur école ou communautés.

Les étudiants de type VI sont indépendants et autonomes. Ils se sentent en sécurité dans la formulation de leurs propres objectifs, qu’ils soient scolaires ou personnels. Ils acceptent leur différence et arrivent même à capitaliser sur celle-ci pour prendre des risques : en effet leur créativité et leur rapidité de jugement leur permet d’envisager des opportunités que beaucoup ne voient pas, ce qui les aides à mener des projets que beaucoup considèrent comme risqués, alors qu’eux même ont déjà en tête tous le chemin qui les mènera au succès.

En effet, un aspect important du type VI est la conscience qu’ils ont de leur pouvoir / de leur potentiel. Ils se rendent compte qu’ils peuvent changer les choses, que ce soit dans la société ou dans leur propre vie ; et ils n’attendront jamais personne pour engager le changement. Ils sont capables d’exprimer leurs sentiments, leurs buts et leurs besoins librement et de façon appropriée.

En guise de conclusion : Quel est l’intérêt de discerner des types de surdoués ?

Un outil de sensibilisation à la découverte de la surdouance.
Cette matrice est utile de différentes manières. L’une d’elle est d’être un outil de sensibilisation des éducateurs envers les caractéristiques des enfants et adolescents surdoués – ou de manière générale –  talentueux. Elle permet de mettre l’accent sur les besoins sociaux et affectifs très spécifiques de chacun des grands types. Le modèle peut également être utilisé comme un outil d’enseignement afin d’accroître la sensibilisation des élèves et la compréhension de la Douance et des surdoués avec un focus sur l’impact qu’elle a sur l’apprentissage et les relations sociales des surdoués. Car en effet n’oublions pas qu’en moyenne une classe française contient environ 1 à 2 petits surdoués !

Ce modèle peut aussi servir de base théorique à la recherche empirique pour :

  • L’identification de la douance et de ses variations
  • De la différentiation pédagogique pour s’adapter à chaque type de profil d’enfant et notamment les enfants précoces.
  • Du conseil au développement de l’enfant, soit par les psychologues soit par les Enseignants ou autres éducateurs.

Initier la recherche sur les méthodes éducatives adaptées aux surdoués
Il est essentiel que les éducateurs et les parents comprennent les besoins cognitifs, émotionnels et sociaux des personnes douées et talentueuses. Cette typologie en 6 profils fournit le cadre pour une meilleure compréhension de ces étudiants en se concentrant sur leurs sentiments, leurs comportements et leurs besoins. Des enseignements supplémentaires sont apportés concernant la perception des adultes et des camarades ainsi que sur les interactions entre la maison et l’école. Les parents et les éducateurs peuvent utiliser ces profils pour acquérir une conscience plus profonde des surdoués et surtout adapter leur comportement en comprenant mieux les ressorts liés aux comportements des enfants précoces. Ils sont également en mesure d’utiliser cette information aider leurs étudiants surdoués à mieux comprendre leurs propres besoins et comportements.

4 réflexions au sujet de “Six profiles type pour mieux comprendre les surdoués”

  1. Pour moi, decele sur le tard, je suis un melange des types III, V et VI. Cette combinaison m’a parfois coute cher pendant ma scolarite et ma vie professionelle.

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  2. Bigre!… Visiblement, l’auteur doit se situer lui même dans plusieurs de ces groupes, au vu de la syntaxe et de l’orthographe rebelle ! Qui d’études longitudinales contrôlées, au lieu d’observations « empiriques » comme mode d’évaluation ?

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