Comment fonctionne le cerveau d’un HPE ? Différence entre HPE et Neurotypique

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Les HPE (Hauts Potentiels Émotionnels) seraient suceptibles d’avoir un fonctionnement cérébral différent de celui des personnes « neurotypiques » – à l’instar de celui des surdoués mais sur un autre plan. Bien que les recherches sur les HPE soient encore limitées, il y a eu quelques études qui ont commencé à explorer les particularités neurologiques des personnes HPE. Par exemple, une étude menée par le professeur Nicolas Gauvrit de l’Université Paris-Saclay a révélé que les personnes HPE ont une activité cérébrale différente de celle des personnes neurotypiques lorsqu’elles sont confrontées à des situations émotionnelles intenses. Ainsi leur cerveau présente des particularités qui influencent leur manière de penser, de ressentir et d’interagir avec leur environnement. D’ou d’ailleurs leur plus grand potentiel emotionnel… C’est logique. Dans cet article, nous allons explorer les caractéristiques du cerveau des HPE et comment elles se manifestent dans leur vie quotidienne.

Cerveau HPE

Comment fonctionne le cerveau d’un HPE ?

Le cerveau des HPE présente des particularités au niveau de son fonctionnement, notamment :

Une connectivité accrue entre les différentes régions cérébrales

Le cerveau des HPE présente une connectivité accrue entre les différentes régions cérébrales. Cela signifie que les différentes parties du cerveau sont plus facilement connectées les unes aux autres, ce qui permet une meilleure coordination des informations et une capacité accrue à résoudre des problèmes complexes. Les HPE ont ainsi une capacité de raisonnement supérieure à la moyenne.

Une capacité de traitement de l’information plus rapide

Le cerveau des HPE présente également une capacité de traitement de l’information plus rapide que la moyenne. Les HPE sont capables de traiter une grande quantité d’informations en un temps record, ce qui leur permet de comprendre rapidement des concepts complexes et de trouver des solutions à des problèmes difficiles.

Une sensibilité émotionnelle accrue

Les HPE ont également une sensibilité émotionnelle accrue. Ils sont plus sensibles aux émotions des autres et peuvent ressentir des émotions plus intenses que la moyenne. Cette sensibilité émotionnelle leur permet d’avoir une meilleure compréhension des autres et de leur environnement émotionnel, mais peut également les rendre plus vulnérables aux stress et aux anxiétés.

Quel fonctionnement du cerveau induit le HPE ?

Le fonctionnement particulier du cerveau des HPE induit des caractéristiques propres à ce groupe de personnes, qui sont à la base des signes généralement listé pour les reconnaitre. ON pourrait citer notamment :

Une grande capacité de créativité

Le cerveau des HPE est capable de faire des connexions entre des idées apparemment non liées, ce qui leur permet de faire preuve d’une grande créativité. Les HPE sont souvent dotés d’une imagination débordante et sont capables de trouver des solutions créatives à des problèmes complexes.

Une grande capacité d’empathie

Les HPE ont une grande capacité d’empathie, c’est-à-dire qu’ils sont capables de se mettre à la place des autres et de comprendre leurs émotions. Cette capacité leur permet d’avoir une meilleure compréhension des autres et de leur environnement social, ce qui peut leur être très utile dans leur vie professionnelle et personnelle.

Comment fonctionne le cerveau d'un HPE ?

Les défis liés au fonctionnement cérébral des HPE

Le fonctionnement cérébral des HPE peut également être à l’origine de certains défis pour ces personnes, notamment :

Un sentiment de décalage avec les autres

Les HPE peuvent avoir l’impression de ne pas être compris par les personnes qui les entourent, en raison de leur fonctionnement cérébral différent. Cela peut conduire à un sentiment de décalage et de solitude voir une certaine difficulté à assumer l’ensemble des signaux affectifs (amour, haine, colère, reproche..) que la vie de tous les jours envoi. C’est une caractéristique qu’ils partagent avec les HPI mais concentrée sur les aspects emotionnels.

Une meilleur capacité à réguler leurs émotions….

Les travaux de Nicolas Gauvrit sont assez interessant (ne serait ce que par ce que ce sont les seuls existants sur le sujet en France). Durant cette recherche, les chercheurs ont utilisé une méthode d’imagerie cérébrale appelée électroencéphalographie (EEG) pour mesurer l’activité électrique dans le cerveau des participants. Ils ont présenté aux participants des images émotionnelles fortes (positives et négatives) et ont enregistré leur activité cérébrale en réponse à ces stimuli.

Les résultats ont montré que les personnes HPE avaient une activité cérébrale différente de celle des personnes neurotypiques lorsqu’elles étaient confrontées à des images émotionnelles fortes. Plus précisément, les HPE ont montré une augmentation de l’activité électrique dans les régions du cerveau associées à l’attention et à la régulation émotionnelle, par rapport aux personnes neurotypiques.

Alors les HPE : rois de la maitrise de soit ? Eh bien non, car le cerveau est plein de surprise

… Ou se faire déborder par ces dernières

En fait tout est un jeu d’équilibre. Les régions activées étaient celles de l’attention (on capte tous les signaux, on les traite plus rapidement et on en développe toute les empathies nécessaires à la compréhension de la situation sociale) mais aussi celles de la régulation. Si la régulation est moins stimulée que l’attention, alors « le fleuve déborde ». Incapable de réguler cette masse gigantesque d’informations envoyée par les régions liées à l’attention, la zone en charge de la régulation baisse les bras…. Et pouf ca explose ! C’est la raison pour laquelle les HPE peuvent aussi se faire complètement déborder par ces émotions.

N’oublions pas que le fonctionnement cérébral n’est pas constant : il es déterminé par son contexte et son environnement : si vous êtes fatigués, stressés, mal dans vos bottes; cela affecte le fonctionnement du cerveau et peu engendre, favoriser ou aggraver ces différences de cadence de traitement.

Conclusion

Le cerveau des HPE présente des particularités qui influencent leur manière de penser, de ressentir et d’interagir avec leur environnement. Ces particularités leur confèrent des avantages, tels qu’une grande capacité de raisonnement, de créativité et d’empathie, mais peuvent également être à l’origine de défis, tels qu’un sentiment de décalage avec les autres, des difficultés à gérer les émotions intenses et une tendance à la procrastination. En comprenant mieux le fonctionnement cérébral des HPE, il est possible de mieux comprendre et de mieux accompagner ces personnes dans leur vie quotidienne.

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