Le test de Binet-Simon ; une approche novatrice pour l’époque
Il s’agit de la première version des tests de QI moderne. Il avait été commandé au début des années 1900 par l’Education Nationale pour détecter le plus tôt possible les élèves devant être réorienté vers des filières dédiées… Dommage que notre chère institution ne l’ai pas commandée pour reperer les élèves surdoués : la France aurait surement plus gagné à mieux accompagner les 2% de sa population les plus intelligentes qu’à envoyer les 2% les moins intelligent sur des voies de garage.. Enfin bref ceci n’est rien qu’une opinion personnelle.
Pour revenir à notre sujet, c’est à Alfred Binet que revient le mérite de la création de la première « échelle métrique de l’intelligence » selon ses propres termes. L’objectif était de sortir la mesure du quotient intellectuel de la simple somme des connaissances acquises par un individu (bien trop conditionnée par son contexte) mais d’estimer un degré objectif de développement intellectuel.
C’est en cela que ce test est moderne : il reconnait que la mesure de l’intelligence ne peut se permettre de se passer du contexte du sujet testé mais qu’il doit être déterminé par rapport à la mesure moyenne de la population à laquelle il appartient. Il définit donc des critères objectifs en adoptant une méthodologie basée – comme pour Wechsler – une position relative par rapport à une moyenne de capacité constatée.
Le test prend la forme de questions qui seront posées à un échantillon très large d’enfants. A chaque question est associé un « âge intellectuel » défini par l’âge auquel la moitié des enfants est capable de répondre. Par exemple pour la question « Pourquoi pleut il ? » si un tiers des enfants de 7 ans sont capables de répondre et 50% des enfants de 8 ans sont capables de répondre ; alors l’âge intellectuel associé à la question sera 8 ans.
Un élève de 9 ans incapable de répondre à cette question sera donc classée dans l’âge intellectuel de 8 ans. Il sera donc considéré comme non doué.
Pour calibrer son échantillon, Alfred Binet a compilé un grand ensemble de question qu’il a soumis à un grand nombre d’enfant. Si une question ne correspondait pas significativement à une tranche d’âge elle était supprimée du test. Puis Binet à organisé les questions récentes par ordre de maturité intellectuelle selon un critère de tri ascendant.
Le test Stanford-Binet
Une dizaine d’année plus tard les travaux de Binet sont repris par un chercheur de l’Université de Standford – Lewis Terman – qui établit un nouveau test d’intelligence nommé Stanford-Binet (d’ailleurs pourquoi ne l’a-t-on pas appelé Lewis-Binet ?) destinée à quantifier différentes facettes de l’intelligence (verbale, mathématique, logique).
La grande nouveauté est l’introduction d’une notion devenue depuis incontournable : le Quotient Intellectuel : pour la première fois on commence à parler de tests de Q.I.
Le test Stanford-Binet a été un test de référence dans les années 60-70 avant que l’approche développée par Wechsler ne rende cette méthodologie obsolète.
La Nouvelle Echelle Métrique de l’Intelligence (NEMI) et la NEMI 2 de Zazzo
Théorisé en 1966 par le psychologue René Zazzo, la nouvelle échelle métrique de l’intelligence reprend les travaux de Binet (à qui l’on doit l’échelle métrique de l’intelligence). Elle a été ensuite actualisée dans les années 1970 (NEMI 2)
Il se décompose entre 4 épreuves obligatoires et 3 épreuves facultatives.
Les 4 épreuves obligatoires de la NEMI
- Connaissances (épreuve verbale) évalue la capacité de l’enfant à acquérir de nouvelles connaissances
- Comparaisons (épreuve verbale) : évaluation des capacités a reconnaitre les différences et les ressemblances entre deux objets : cette épreuve porte sur la capacité à la conceptualisation dans le rapport de l’individu à son environnement
- Matrices analogiques : mesure de l’intelligence fluide. L’intelligence fluide correspond à un type de raisonnement permettant la résolution de problèmes et la pensée logique dans des situations inédites pour le sujet et ce indépendamment des connaissances précédemment acquises
- Vocabulaire : évaluation de la richesse lexicale et des aptitudes de l’enfant à manier ou constituer des champs lexicaux.
Suivent dans le NEMI trois épreuves facultatives
Connaissance des conventions et règles sociales et aptitudes à les mettre en pratique dans la vie quotidienne
Répétition de chiffres, répétition verbale de suite de chiffres à l’endroit ou à l’envers pour mesurer la capacité d’attention, la mémoire de travail et la mémoire à court terme.
Représentations visuo-spatiales : copie de figures géométriques pour les sujets âgés de moins de 9 ans ou comptage de cubes pour les enfants de plus de 9 ans.
Les résultats sont volontairement présentés sous une forme aisée à communiquer à, l’entourage des enfants testés (familles, équipes pédagogiques). Ils se décomposent de
– l’Indice d’Efficience Cognitive est formulé en intervalle de confiance
– pour chaque épreuve, le niveau de l’enfant est signifié en note standard et en âge de développement.
Un manuel guide le psychologue dans la communication des résultats en expliquant et présentant les contenus latent montrés par chacune des 5 épreuves de cas et présentant aussi 5 études de cas.
De même les tables de références, en notes standard, par âge de développement et selon l’Indice d’Efficience Cognitive ont été constituées à partir d’un échantillon de 837 enfants de 4 ans 6 mois à 12 ans 6 mois. Enfin un certain nombre d’études cliniques ont aussi été menées pour calibrer les résultats.
Enfin il existe des corrélations avec le WISC-III et les résultats des évaluations scolaires nationales avant de compléter et d’évaluer les résultats donnés par l’outil.