Les parents d’enfants surdoués peuvent observer que ces jeunes semblent avoir besoin de moins d’heures de sommeil que leurs camarades. Prenons le cas d’un ados surdoué de 12 ans. Les parents auront probablement remarqué que le garçon ne dormait déjà pas beaucoup lorsqu’il était enfant ou qu’il souffre d’insomnie au collège parce qu’il ne semble pas pouvoir « éteindre son cerveau ».
Ce phénomène est-il courant chez les enfants surdoués ?
En fait deux cas de figures peuvent se poser :
– Soit en effet l’enfant a besoin de moins de sommeil que ces petits camarades du même âge.
– Soit il souffre d’un manque de maîtrise de ses pensées qu’il n’arrive pas a canaliser pour se mettre dans une condition d’endormissement.
Les enfants surdoués peuvent avoir moins besoin de dormir
L’une des premières choses que les parents d’enfants surdoués remarquent est que leurs enfants ne semblent pas avoir besoin de beaucoup de sommeil.
Bien sûr, ils ne savent peut-être pas que leurs enfants sont surdoués lorsqu’ils sont bébés, même si les signes de la douance peuvent être apparents à ce jeune âge.
Ce que les parents de ces enfants savent, en revanche, c’est que leurs enfants ne semblent pas dormir autant que les autres enfants. Ils dorment moins longtemps la nuit, leurs siestes sont plus courtes et l’âge auquel ils abandonnent les siestes arrive bien plus tôt.
La panique n’est pas forcément nécessaire pour vous parents – et ce même si tatie machin assure que c’est un grand drame. Il faut accepter que le fait de ne pas dormir beaucoup peut être normal pour certains enfants surdoués ou non d’ailleurs.
Par contre, il vous faut vous assurer que les besoins en sommeil de votre petit bonhomme/petite demoiselle sont bien satisfaits.
Et pour cela pas de panique, une simple observation suffit, que je vais m’empresser de vous expliquer plus bas.
Mais parfois c’est plutôt que leurs cerveaux bien remplis les maintiennent éveillés…
Si certains enfants surdoués semblent être capables de fonctionner très bien avec moins de sommeil que leurs camarades de leur âge; ils peuvent parfois aussi avoir du mal à trouver le sommeil.
En effet, de nombreux enfants disent qu’ils sont incapables d’éteindre leur cerveau. Ils ne peuvent tout simplement pas s’arrêter de penser.
Des pensées intéressantes leur viennent à l’esprit et les poursuivent. Il peut s’agir d’un projet scolaire ou d’un passe-temps. Des questions liées à ces sujets peuvent surgir, et les enfants surdoués se creusent la tête pour essayer de trouver des solutions.
Ils peuvent passer des heures à se demander comment quelque chose fonctionne et à réfléchir aux raisons de ce fonctionnement. En général, il ne sert à rien que les parents éteignent les lumières ou ordonnent à ces enfants de dormir. S’ils le pouvaient, ils le feraient ! Il faut alors trouver d’autres stratagèmes pour les aider plus que les punir.
Alors manque de sommeil ou besoin de moins de sommeil ?
Les parents doivent prêter une attention plus forte à la façon dont leurs enfants surdoués fonctionnent pendant la journée. Semblent-ils léthargiques ou alertes la plupart des jours d’école ?
Si l’enfant semble alerte bien qu’il ait dormi moins d’heures que sa fraterie ou ses camarades, il se peut alors qu’il bénéficie d’un sommeil plus efficace et donc d’un repos suffisant. En revanche, s’ils semblent léthargiques,ou moins vifs, essayez de les aider à se coucher plus tôt et à dormir plus longtemps.
Dans le cas où l’enfant est fatigué dans la journée : aidez les à se détendre le soir en limitant les activités qui pourraient les surstimuler. Donc pas de livres sur la physique quantique après 18h par exemple. Il en va de même pour les lumières vives des ordinateurs et autres appareils qui pourraient les empêcher de s’endormir (même utilisés une bonne heure avant l’heure de coucher).
Donnez-leur une heure limite pour dîner ou faire de l’exercice, deux activités qui peuvent empêcher les enfants et les adultes de dormir si elles sont pratiquées trop tard dans la soirée. Mettez aussi en place un rituel infaillible qui accompagne le cerveau vers le repos : dîner; toilette, pyjama, pipi, histoire/calins/bisous puis le coucher avec un rituel “d’éteinte du cerveau”, comme par exemple laisser l’enfant se glisser sous sa couette et une foissa tête sur l’oreiller lui faire cinq caresses sur la joue. Ici le nombre de répétitions ou le geste importent peu. Cinq, huit ou dix caresses, bisous ou dispositions de doudous dans le lit; qu’importe. L’important c’est que le rituel soit respecté. Après le rituel en tant que tel est à définir avec votre enfant, l’idée étant que ce soit un moment répétitif où il se sente bien et qui fait transition entre l’éveil et le temps du sommeil .
Si vous voulez approfondir, consultez notre article : 4 conseils pour aider votre enfant surdoué à s’endormir
Dans le cas où votre enfant à la pêche toute la journée. Pour le coup c’est plutôt à vous qu’il faut penser. Trouver des activités, un rituel pour que l’enfant ne vous réveille pas tout de suite après son lever (enfin quand il commence à être un peu autonome). Par exemple, il peut y avoir un jeu de construction, un livre, un petit quelque chose à manger qui aura été disposé le soir dans sa chambre. L’idée est qu’il prenne l’habitude de s’occuper pendant une heure avant de vous réveiller…. Et ces rituels peuvent changer avec l’âge et le degré d’autonomie de votre enfant. De même organisez vous avec votre partenaire pour vous relayer au lever : maman se lève le samedi et papa le dimanche.
Et même si cela impose de quitter l’idée des grandes grasses matinées; réjouissez vous quand même : un jour viendra ou votre petit lève tôt viendra vous réveiller avec une bonne tasse de café bien chaud, car il sera désormais assez grand pour utiliser la machine tout seul !!! Et un café fumant au lit tous les matins; qui n’en a pas rêvé ?
Pour aller plus loin : les meilleures lectures pour mieux accompagner les plus jeunes surdoué(e)s
En guise de conclusion
Sensibilisez les enfants à l’importance du sommeil. Dites-leur que le sommeil leur permet de faire le plein d’énergie pour l’esprit et le corps et favorise même la guérison. Prenez des exemples qu’il comprendra : “tu vois faire dodo c’est comme faire le plein de la voiture. Si elle n’a plus d’essence, elle ne peut plus nous emmener en vacances. Et bien toi, si tu ne fais pas le plein de dodo, tu ne peux pas faire ta journée correctement : tu es en panne sèche de sommeil !!!”
De même, pensez à vous : vous avez la même vie que nous tous avec son lot de fatigue, de coup de bourre et de stress. Vous devez donc dormir le temps qu’il vous faut, il n’y a pas de honte à cela. N’oubliez pas que l’enfant doit aussi – dans une certaine mesure – s’adapter à ses parents. Donc trouvez avec lui ses petits rituels du matin qu’il peut faire tout seul avant de venir chercher dans le lit parental sa dose quotidienne de bisous matinaux !