Si le syndrome d’Asperger est encore relativement peu connu, les signes par lesquels il se manifeste sont assez reconnaissables. Bien sur seul un professionnel habitué à travailler sur les TSA (Troubles du Spectre Autistique) pourra confirmer l’Asperger. En attendant, pour vous convaincre de prendre rendez-vous, voici une typologie des signes à observer si vous soupçonnez quelqu’un d’être un aspi qui s’ignore !
Qu’est-ce que le syndrome d’Asperger ?
Causé par une originalité neurologique, le syndrome d’Asperger est l’ancien nom d’un diagnostic qui correspond à l’autisme de haut niveau. Il est généralement diagnostiqué chez les enfants plus âgés, les adolescents ou au début de l’âge adulte.
Une personne atteinte du syndrome d’Asperger a tendance à avoir un fonctionnement social anormal et des comportements répétitifs, tout en ayant des niveaux normaux ou élevés d’intelligence et de développement du langage. En d’autres termes, les personnes atteintes d’asperger ont tendance à être intelligentes mais à avoir des difficultés dans les situations et relations sociales.
Les personnes atteintes du syndrome d’Asperger ont également tendance à être obsédées par un sujet, au point de ne parler que de lui et de se concentrer sur lui pendant de longues périodes.
Quels sont les symptômes d’Asperger ?
Bien que les symptômes de l’Asperger soient généralement moins graves que ceux des autres troubles du spectre autistique, les personnes atteintes ont du mal à établir un contact visuel et ne savent pas comment réagir dans des situations sociales.
Elles peuvent manquer les signaux sociaux, sembler maladroites, ne pas comprendre le langage corporel ou les expressions, et montrer peu d’émotions.
Elles peuvent ne pas sourire lorsqu’elles sont heureuses et ne pas rire à une blague. Elles peuvent également parler d’une voix monotone ou ressembler à un robot.
Les personnes atteintes du syndrome d’Asperger qui sont obsédées par un sujet particulier peuvent en parler longuement sans remarquer que leur interlocuteur a perdu son intérêt.
Par exemple, si vous êtes atteint du syndrome d’Asperger, vous pouvez être obsédé par les statistiques sportives ou la collection de pierres et vouloir en parler longuement avec d’autres personnes, sans penser aux échanges dans la conversation.
Les personnes atteintes du syndrome d’Asperger ont également tendance à ne pas aimer le changement ; par exemple, vous pourriez préférer manger la même chose tous les jours.
Les personnes atteintes par le syndrome d’asperger ont aussi plus tendance à verser dans la dépression – même si le sujet n’est pas unanimement accepté par la communauté d’experts.
Ainsi les comportements des Asperger Adultes ou ceux des enfants Asperger peuvent paraître déroutant pour les neurotypiques. Pourtant avec quelques conseils on peut très largement améliorer ses interactions avec un adulte asperger. De même – toujours avec quelques conseils – on peut trouver plusieurs moyens pour mieux vivre avec son enfant asperger.
Les signes d’asperger que vous pouvez repérer
Vous trouverez ci-dessous une liste d’autres caractéristiques communes aux personnes atteintes du syndrome d’Asperger :
- Manque d’empathie ou incapacité à adopter le point de vue d’une autre personne.
- Difficulté à établir un contact visuel et absence de signaux non verbaux.
- Absence de réaction ou d’empathie à l’égard des histoires ou des difficultés des autres.
- Difficulté à comprendre l’humour
- Être gêné ou maladroit
- Difficulté à nouer ou à conserver des amitiés
- Besoin de faire des routines qui semblent ne servir à rien.
- Avoir des comportements physiques répétitifs, comme le fait de faire des signes de la main.
- Avoir une fascination pour les lettres ou les chiffres
- Fonctionne mieux lorsqu’il suit des routines et des rituels.
- Sensibilité à la lumière vive, aux bruits forts ou à certaines textures.
- Intelligence et compétences verbales supérieures à la moyenne (p. ex., vocabulaire étendu).
- Sautes d’humeur, surtout en réaction à des changements de routine ou à des changements d’habitudes.
- Hyperfocalisation (perte de la notion du temps) sur les choses qui l’intéressent.
- Insister pour ne parler que d’un seul sujet
- Se faire dire qu’on a l’air bizarre ou maladroit
- Ne pas tenir compte du contexte (par exemple, ne pas baisser la voix dans une bibliothèque).
- Ne pas partager extérieurement le bonheur ou la détresse des autres lorsqu’ils partagent des histoires ou des nouvelles.