Le terme « surdoués » est habituellement associé aux enfants. La plupart des mécanismes de détection s’adressent d’ailleurs aux enfants, partant du principe qu’il faut agir tôt pour apprendre à maitriser son don – et qu’après cela sera trop tard. Mais, détecté ou non, l’enfant deviendra adulte et la douance ne se perd pas pour autant !
Ignorés, les enjeux propres aux adultes surdoués peuvent mener à des désastres relationnels voir personnels. Mais lorsque les talents sont identifiés et cultivés, ces mêmes traits « d’agitation », de « multipotentialité », de célérité et d’incroyables compétences, transforment les adultes surdoués en entrepreneurs et leaders brillants !
Alors comment reconnaitre un adulte surdoué ? Pour les ex-enfants surdoués devenus adultes, voici cinq signes qui pourraient indiquer que vous êtes un vrai haut potentiel !
1. L’adulte surdoué a eu une expérience douloureuse de l’école.
La plupart des écoles ne sont pas conçues pour les élèves surdoués, socialement ou académiquement. Vous auriez pu devenir un héros du cours de français ou juste avoir de bonnes notes mais vous vous ennuyiez tellement que vous avez préféré construire votre monde plutôt que suivre les cours. C’est un signe fort pour l’hpi adulte : les résultats scolaires étaient au mieux passables.
Sur le plan social, l’adulte surdoué a généralement été considéré comme le/la solitaire qui pensait beaucoup, mais qui n’a jamais dit grand-chose, voir un fauteur de troubles que tout le monde croyait en route pour l’adolescence (parce que la classe était trop lente et qu’il fallait bien passer le temps).
L’adulte surdoué a aussi été plus probablement victime d’intimidation ou de harcèlement. Les étudiants et les professeurs, leur ont donné l’impression de ne pas vraiment vouloir l’intégrer. Et il ne l’a pas fait non plus: il était plus créatif, plus curieux, plus observateur et plus intelligent que les autres et parfois ses échanges avec ses camarades lui apparaissaient franchement triviaux. Il a donc rétréci jusqu’à « disparaitre », ou- au contraire- surcompensé pour montrer au monde de quelle étoffe il était vraiment fait en s’offrant le luxe de s’aligner sur les plus bêtas des ados.
Cette douloureuse expérience au lycée est le prix à payer pour un esprit qui fonctionne différemment: plus vaste, performant, rapide. Mais si personne lui a dit un jour « Tu devais te démarquer, pas te fondre dans la masse silencieuse ou turbulente », alors bien souvent l’ado surdoué est passé à côté de son adolescence et l’adulte qui en est né porte une forme de blessure en lui.
Pour aller plus loin : quelques livres recommandés !
2. Etre « intensément tout » : le surdoué dans le monde du travail
L’intensité est en fait le résultat de la sensibilité: les adultes surdouées perçoivent et ressentent les choses beaucoup plus fortement que les autres (voir la définition du surdoué sur ce site). Ça peut être formidable en amitié, mais c’est généralement catastrophique au travail. C’est d’ailleurs à cela que l’on peut reconnaitre un surdoué au travail
Il y a chez l’adulte haut potentiel une intensité et une rapidité dans la façon d’aborder la vie que les autres ne peuvent pas comprendre – et cela les effraie parce qu’ils ne peuvent pas suivre. Mais c’est cette même intensité qui fait de l’adulte haut potentiel un énorme… potentiel de succès. Peut-être, en tant qu’adulte surdoué, avez-vous une capacité de traitement olfactif supérieure qui vous permet de devenir chef ou sommelier haut de gamme. Ou vous pourriez avoir un sens accru de l’empathie, vous conduisant à devenir un recruteur génial pour votre entreprise.
Au travail, la diversité des talents de l’adulte haut potentiel, sa très grande motivation pour conquérir des savoirs nouveaux pour peu qu’ils l’intéressent, sa capacité a passer d’une problématique complexe à une autre sans efforts peuvent être précieux pour l’employeur. Dans un environnement adéquat le surdoué brillera et apportera une valeur importante à son entreprise.
Mais si l’adulte surdoué se retrouve dans l’entreprise comme à l’école ; c’est-à-dire contraint à des tâches subalternes à son intelligence, alors il s’éteindra ou sera condamné à courir de job en job pour échapper à un ennui qui ne cessera de le rattraper. C’est un autre signe qu’un adulte est surdoué
Reconnaitre un adulte surdoué – les signes en vidéo :
3. L’adulte HQI, ce grand perfectionniste.
Ce n’est pas le perfectionnisme maniaque qui exige que les chaussettes bleues soient séparées de trois centimètres des chaussettes vertes. Non heureusement ! C’est un perfectionnisme beaucoup plus global : les adultes doués ont un besoin profond d’ordre et de beauté.
Ce perfectionnisme c’est d’abord une croyance en ses idéaux ; le refus de transiger avec. Ainsi l’adulte surdoué peut se discréditer dans une entreprise car il refusera corps et âme à être politique ; plantant par la même son équipe, car la politique est un mal inhérent à toute entreprise humaine.
Son enjeux sera alors de maîtriser son perfectionnisme, car à l’état brut ce dernier peut prendre le contrôle de sa vie et l’aspirer dans un piège de « TOC » qui ne servent personne (comme le refus de la politique par exemple). La thérapie peut l’aider à résoudre ces problèmes et à trouver un équilibre entre ses idéaux et la nécessaire réalité du monde.
Mais il faudra veiller alors à ne jamais abandonner le perfectionnisme, car c’est la sensibilité tirée de ce dernier qui crée des symphonies fantastiques, les Pyramides de Gizeh ou l’iPhone. Pour l’adulte surdoué, il s’agit plutôt de trouver un moyen d’apprivoiser et de diriger, et non d’écraser, son perfectionnisme ; comme Karajan le ferait pour diriger une symphonie.
4. Il passe d’un emploi à l’autre.
En tant qu’adultes, on s’attend à ce que nous choisissions un ensemble de compétences et que nous les développions tout au long de notre carrière. Mais les adultes surdoués ont souvent plusieurs carrières parce qu’ils ont des talents multiples, des passions multiples et des compétences multiples. Ils sont également plus enclin aux crises existentielles, même au-delà des crises typiques de la trentaine et de la quarantaine.
Mais c’est juste parce qu’un cheminement de carrière ne le comble plus après six mois, alors que la plupart des gens atteindraient ce point après six ans. Il se demandent sans cesse: « Et ensuite? » et pensent au prochain virage. Pour le reste du monde qui peut être nauséeux en lisant ces CV aussi « volatiles », c’est assez dur à comprendre et les interprétations fusent rapidement : « non on ne l’embauche pas ; à quarante an il ne s’est pas encore trouvé », « c’est un mercenaire qui chasse le salaire » ou bien pire encore, la remarque de la Belle Mère « Pierre qui roule n’amasse pas mousse… Quand se préoccupera-t-il enfin de sa famille ? ».
Mais pour le surdoué au travail c’est vital : le monde de l’entreprise, cela a l’air mou, flou et peu fiable.
5. Il est volatil en amour et en amitié
Je le concède, ce point est plus discutable et ne s’applique qu’aux surdoués entourés de non-surdoués. Les adultes surdoués ont souvent du mal à se fixer sur des personnes, parce qu’ils grandissent bien plus rapidement que les non surdoués. Ils grandissent toujours, intellectuellement et émotionnellement. Un conjoint ou un partenaire peut être un bon compagnon pour une étape de leur vie, mais cela ne signifie pas nécessairement qu’ils seront compatibles pour toujours.
Aussi le surdoué verra ses amitiés varier plus rapidement au fil de sa vie que l’individu lambda. En amour la chose pourra devenir plus délicate dans certaines périodes de la vie ou les changements sont importants (pensez à vos trente ans et comparez-les à vos vingt ans), car il pourrait évoluer plus rapidement que son compagnon / sa compagne et creuser un fossé bien vite irréversible…
Autres signes du Haut Potentiel Adulte
- Hyperesthésie (réceptivité sensorielle accrue – par exemple ne pas supporter le bruit ou les lumières fortes)
- Hypersensibilité émotionnelle
- Activité cérébrale intense – difficulté à ne pas penser aux choses ou à s’arrêter de penser – par exemple pour s’endormir
- Traitement plus rapide et arborescent des informations et des perceptions
- Un déficit d’inhibition latente qui empêche le filtrage des informations moins importantes et entraîne une surcharge du cerveau (hyperconscience, il voit tout, entend tout, enregistre tout…).
- Un mode de raisonnement global et inconscient qui lui permet d’arriver aux bons résultats sans être capable d’expliquer les étapes ayant conduit à la résolution du problème. Comme si on ne raisonnait que par « intuitions » sans jamais pouvoir retracer le fil de son raisonnement.
- Un sentiment intense de différence et d’incompréhension mutuelle avec le reste du monde.
- Parfois, le sentiment de se voir vivre sa vie, d’être simplement spectateur et non acteur de son existence, de ne pas « être » là. Avec un risque à la clé de dépression ou crise existentielle
Pendant de nombreuses années, j’avais mis de côté le QI, au point d’oublier la signification. Puis vers 40 ans, dans une discussion entre amis, la conversation est partie sur ce fameux QI et, sans même m’en apercevoir, je balance que lorsque j’avais 13 ans j’avais subi des tests et mon QI était de 145. J’ai vu la curiosité, l’étonnement dans les yeux de mes amis et cette réflexion: « Alors tu es surdouée ». Euh, je ne sais pas. J’avais juste la faculté d’apprendre très vite en classe, de faire une page de math quand mes camarades ne faisaient que deux exercices, j’aimais le français, je maîtrisais l’orthographe, j’étais une bonne élève. Oui, j’étais la première de la classe, et première du canton au certificat d’études. Oui, j’avais toujours les prix d’excellence, et d’honneur. Mais sans plus. Peut être que j’étais une surdouée mais dans ma vie, je n’en ai pas vraiment pris conscience. je n’ai pas eu la chance de faire de longues études et j’ai évolué dans la vie professionnelle comme tout le monde. Aujourd’hui à 68 ans, je prends vraiment conscience de ce QI qui m’a néanmoins servi sans pour autant faire de moi, un personnage particulier. j’ai toujours le côté j’observe et j’apprends mais je remercie mes parents qui ont refusé de m’inscrire dans un établissement spécialisé, et j’ai continué à vivre avec eux, notre vie non sédentaire comme la communauté des gens du voyage de l’époque, subissant le racisme et les difficultés d’appartenance à une ethnie qui fait peur. Merci aux parents de m’avoir donné une éducation, transmis des valeurs. et même si encore aujourd’hui j’aime apprendre, j’ai encore cette capacité de mémoriser le prix de chaque article dans un caddie d’hypermarché. Ma réussite c’est d’être restée moi même avec mon humour. Aujourd’hui avec un CEP, je suis devenue professeur indépendant et souvent mes élèves, mes stagiaires pensent que j’ai un BAC +++, avec humour je réponds que j’ai deux bacs: Un pour laver et un pour rincer . je suis autodidacte et je transmets mes connaissances, mais aussi les valeurs fondamentales de la vie pour ne pas perdre le sens de la vie, de l’histoire. Le plus important étant de croire en soi, et donner espoir aux moins privilégiés qu’il faut se fixer un objectif et tout est possible, il faut se faire confiance et ne pas se sentir incapable. C’est pour moi le plus important.
Bonjour
J’ai fait le test: 179. C’est très difficile de rencontrer.
En 2021, j’ai eu 3 aventures de 2mois en moyenne, mais « cela ne correspond pas »
comment faire?
Changez de matière : sculptez la terre !
Trouvez ce qui vous apaise et vous permet de vous exprimer !
Peignez, écrivez, méditez, et tant d’autres choses… Lisez à voix haute.
Apprenez à vous connaître.
Bref on est différent, on a du mal à passer partout, on se sent seul, on change souvent (trop) de travail et au final on déprime sans comprendre…vive le HPI
Bonjour à tous !
Je suis très ému d’avoir lu vos commentaires car je m’y retrouve à tous les niveaux sauf pour les études qui n’ont jamais été faciles (même toujours très intéressé, en ayant fait des études supérieurs dans plusieurs domaines) car pas au bon format pour moi. Pour mon QI, aucune idée !?
En tout cas c’est très dommage de constater la souffrance de n’être jamais compris par le commun des mortels, toujours à gauche pour eux…surtout dans une famille qui n’a jamais vu qu’un être à exterminer !
Mais il ne faut pas accepter cela car nos valeurs sont UNIQUES et UTILES pour la société même-si elle ne s’en rend pas compte.
Je trouve vraiment dommage de ne pas connaître de lieux de regroupement de personnes de cette qualité car nous ne sommes pas reconnu !
Je vous souhaite le meilleur car moi je n’ai été que bloqué par « ma » famille…
Bonjour à tous !
Je suis très ému d’avoir lu vos commentaires car je m’y retrouve à tous les niveaux sauf pour les études qui n’ont jamais été faciles (même toujours très intéressé, en ayant fait des études supérieures dans plusieurs domaines) car pas au bon format pour moi. Pour mon QI, aucune idée !?
En tout cas c’est très dommage de constater la souffrance de n’être jamais compris par le commun des mortels, toujours à gauche pour eux…surtout dans une famille qui n’a jamais vu qu’un être à exterminer !
Mais il ne faut pas accepter cela car nos valeurs sont UNIQUES et UTILES pour la société même-si elle ne s’en rend pas compte.
Je trouve vraiment dommage de ne pas connaître de lieux de regroupement de personnes de cette qualité car nous ne sommes pas reconnu !
Je vous souhaite le meilleur car moi je n’ai été que bloqué par « ma » famille…
Bonjour à vous !
Je n’ai jamais fait de test de QI. Certains de mes enseignants voulaient me faire sauter une classe, faire du latin ou du grec. J’ai toujours refusé. Au lycée, après un déblocage pour les maths, ma prof principale voulait que je fasse une prépa. Pourquoi ? Je n’en voyait pas l’utilité.
J’ai fait psycho jusqu’à la licence. Après, on est obligé de choisir une branche pour le master. Dans ma tête, je me disais que c’était ridicule. L’individu ne se résume pas d’un coup à qq spécialités. Et que sans liens entre les spécialités, ce n’était que batailles de clochers, un non-sens. J’ai quitté la fac pour l’univers fascinant du travail.
J’ai souffert de crises d’angoisses depuis mes 15 ans, crises qui ont pris des proportions avec l’âge pour se muer en phobie des transports. Je n’ai jamais lâché prise, enchainant thérapies et traitements Mais cela a entrainé une solitude que j’ai appris à aimer et à privilégier.
J’ai appris seule l’astrologie à 15 ans avec des bouquins en quête de connaissance de soi. A l’époque, il n’y avait pas internet. J’achetais les éphémérides et faisaient mes calculs. Puis mes analyses. J’ai eu un petit succès auprès des collègues de ma mère jusqu’à ce que les questions ne portent que sur l’avenir. Ce qui m’intéressait était la connaissance de soi. J’ai progressivement abandonné.
Je me définie souvent comme étant un « thermite ». Lorsque j’ai mangé ce qu’il y a, je m’ennuie. J’ai d’ailleurs fait un bore-out.
J’ai fait un CIF à 35 ans en RH et j’ai découvert la paie ! Le droit social, et la gestion financière où j’était capable de lire dans les chiffres d’un compte de résultats la situation d’une entreprise, ce qui perturbait mes camarades de promo. Mais la paie m’avait capturée dans ses filets… Des chiffres, des lois, du paramétrage, l’éclate ! Surtout quand le logiciel a des ratés et qu’il faut trouver d’où vient le pb. Et puis surtout le contact avec les gens… J’ai besoin de ce contact, d’accueillir, de servir.
J’ai une mémoire d’éléphant qui me permet de faire mon job rapidement, ce qui a fait dire à mon DRH que je pourrais être à temps partiel lol
Je suis passionnée par mon job au sein de mon entreprise. Tant de choses à faire, à penser, à imaginer ! Je travaille dans le secteur médico-social depuis 2 ans et ce secteur a donné un sens à mon travail.
Je n’ai par contre pas de vie sociale. Déceptions, pertes, chagrins. Je suis seule et j’ai choisi de l’être.
Voilà. Je ne suis pas sure d’être un zebre, un hpi, une case où rentrer. Je sais que je suis différente et que c’est parfois très difficile.
XX
Céline
Merci Céline pour ce beau témoignage
Merci !
J’aimerais pouvoir échanger avec des personnes qui vivent cela, si c’est bien cela, je ne suis pas sure sans tests.
A bientôt j’espère
XX
Céline
Je retrouve exactement le comportement de ma fille dans vos témoignages. Cela m aide à comprendre le geste de ma fille, il y a 20 mois.
Quelques temps avant son suicide, elle m avait dit, j ai fait un test je suis hpi. Je n ai pas vraiment approfondi l’information parce qu’elle réussissait dans vie professionnelle brillamment. Mais à 36 ans, elle s est suicidée. Je n ai rien compris, rien vu venir.
Trop sensible, tout reussir, études, sportive, j avais une fille en or, mais ne m en rendais pas compte.
Merci vos vies sont le reflet de la sienne, je commence à comprendre.