Comment être surdoués et heureux ? Un petit mot aux Ados Surdoués (mais qui vaut pour les adultes aussi)

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L’art de se rendre heureux est quelque chose que nous pouvons tous apprendre et pratiquer –  heureusement car sinon il y aurait les « Élus » et les autres, condamnés à vivre dans la morne grisaille de leur déprime. 

Par contre personne n’est heureux 100% du temps. La vie a ses hauts et ses bas et c’est comme ça. Comme le disent si bien les américains “shit happens”. Même si ca parle de merde, c’est quand même très sage : ça veut dire que les choses arrivent, mais ça veut aussi dire qu’il ne faut pas y prêter trop d’attention parce que d’autres choses arrivent aussi… Voilà pour la première leçon !

En fait, il existe des moyens infaillibles de favoriser son bonheur ou en tous cas d’éviter son malheur.
Alors pour vous les ados, voici les conseils d’un vieux singe parmi tant d’autres dans votre vie (probablement).
Mais ce vieux singe là, il ne vous connait pas, ne vous croisera probablement jamais et ne vous demandera pas 90 euros pour une heure de séance: on ne peut pas faire plus désintéressé et c’est donc donné avec impartialité et de bon cœur.

Enfin si vous ne devez retenir qu’une chose, retenez ceci : Comme disait mon très cher Saint-Exupéry (j’adore cet auteur, même si en l’occurrence il a piqué cette citation à Paul Claudel) : “Si tu veux comprendre le sens du mot bonheur, il faut l’entendre comme récompense et non comme but”.
Alors bouge toi le c** et soit heureux ! Et pour cela, voici ce que je vous conseille :

  • Etre heureux, c’est d’abord un état d’esprit. N’attendez pas de voir si vous passez un bon moment. Au lieu d’aller dans des endroits et de voir si c’est amusant, décidez à l’avance de vous amuser quelles que soient les circonstances. Profitez de la journée quel que soit le temps. Profitez au maximum de l’occasion, quelle que soit la compagnie. Car souvent, passer un bon moment c’est de s’être mis en condition de passer un bon moment !
  • Il n’y a pas d’âge qui impose d’arrêter de jouer. Sortez et jouez. On vous a dit de le faire quand vous étiez enfant et je vous le répète, même ado, continuez à jouer et même davantage encore. Achetez un drone, construisez l’abri à bois en vous y ménageant une cabane, faites du trampoline, faites des promenades, lancez un bâton à un chien, sautillez, chantez fort ou imaginez que vous êtes un espion qui traverse un territoire ennemi. Peu importe ce qui vous fait du bien, rappelez vous que ce n’est pas puéril de jouer, même quand on est ado. Moi, j’ai presque 40 ans et je joue encore même si j’ai des enfants et un boulot « à forte responsabilité”. D’ailleurs ce blog, c’est l’un de mes jeux.
  • Développez des amitiés profondes. Vos amis sont votre vraie richesse, valorisez-les et voyez-les régulièrement, faites-leur savoir combien ils sont importants pour vous. La plupart des gens n’ont que deux amis proches, alors ne vous trompez pas en croyant que vous êtes moins populaire que la plupart des gens. 
  • Ne vous trompez pas non plus en pensant que tous vos amis sont vos amis… On est si souvent déçu. Demandez vous juste comment vous vous sentez après avoir vu un de ces “amis” en tête à tête : léger insouciant et heureux ? C’est une relation positive. Un truc qui cloche, une ombre au tableau ? Ce n’est pas un ami. De vrais amis on en a un, deux ou trois. Le reste c’est des relations. Les relations c’est volatile. Elles vont, elles viennent, souvent pour des raisons qui ne sont pas liée à vous. Par exemple, une belle voiture vous amènera des relations dans un dîner : en venant vous voir, vos interlocuteurs se projettent -eux – en vous :”s’il a une belle voiture, il a du succès. S’il me prête une attention alors c’est que j’en vaut la peine. Si il a du succès et que j’en vaut la peine, alors j’ai du succès. Je suis donc rassuré, j’ai une valeur”.
    Ces relations ne sont pas forcément néfastes d’ailleurs – et il faut en avoir pour réussir (le réseau est capital dans la plupart des carrières). Parfois même ces relations pourront vous aider dans la vie : il y a des gens bien qui aiment rendre service ou faire des trucs bien. Ca existe, surtout quand vous aussi, vous êtes prêt à donner un peu (raisonnablement hein !). Ce ne sera pas forcement vos amis : vous pouvez être différents, évoluer différemment, et vous perdre de vue à un moment de la vie. Ce sera donc juste des relations positives.
  • Parmi ces relations, certaines vous rendent irritables, nostalgiques, tristes ou mal à l’aise. Ce sont des relations toxiques : envoyez les péter sur Mars le plus vite possible. Ils ne feront que votre malheur.
    Et ce n’est pas rare : j’ai toujours été surpris par le nombre de toxiques qui s’accrochent à nous dans la vie. Ne vous en encombrez pas : j’ai déjà fait cette connerie et je ne la referai jamais plus.
    Pour prendre mon exemple, j’ai une cinquantaine de relations. Mais savez vous combien j’ai d’amis ? Un (je ne compte pas mon épouse qui est aussi ma meilleure amie). Mais celui-là, je sais qu’il traverserait l’Europe s’il le fallait pour m’aider moi, ou ma femme ou mes enfants. Si je perds le (relatif) prestige social que me donne mon boulot, je perdrais probablement mes relations; mais lui, il sera encore là. C’est un vrai ami qui m’accepte dans mon entièreté et qui veut autant mon bien que celui de ceux qui me sont si précieux (ma gentille petite famille). C’est souvent à cela qu’on reconnait les vrais amis : vous aiment ils suffisamment pour aimer et respecter ceux qui vous sont chers ? Savent ils vous dire des choses qui vous dérange mais que vous devez entendre pour votre bien ?
  • Augmentez la proximité de la famille élargie. Le fait de rester en contact étroit avec votre famille vous donne une base, un soutien pour les moments difficiles et renforce également votre sentiment d’appartenance. Le sentiment d’appartenance à une famille est un puissant moyen d’être heureux. Par contre la famille ce peut être comme les relations, mais en pire : si vous ne vous sentez pas serein après un séjour en famille – élargie ou non d’ailleurs – prenez de la distance – au moins le temps de comprendre pourquoi. Ensuite reportez vous au paragraphe relations toxiques. S’il s’agit de votre famille proche, c’est plus délicat. Pas seulement parce que vous êtes dépendants financièrement, mais surtout parce que l’impact émotionnel peut être énorme quand il s’agit de la famille proche. Pour ce cas de figure trouvez vous un psy. Un sacrément bon psy !
    Il vous aidera dans votre démarche pour que vous en sortiez grandi(e) et pas démoli(e). Comment trouver un sacrément bon psy ? Vous êtes surdoué, vous êtes empathique. S’il y a un soucis vous le saurez – peut être sans pouvoir l’expliquer. Mais alors la, la règle est limpide, c’est comme pour le recrutement : un doute, pas de doutes; on change de psy.
    Si vous doutez de vos capacités empathiques cherchez un mentor dans votre entourage qui pourra vous aider et vous rassurer. Ne vous trompez pas dans le choix du mentor : vous serez en position de faiblesse vis a vis de lui/elle (car c’est comme cela que le mentorat fonctionne quand on est affaiblit par les circonstances) et si ce n’est pas quelqu’un de bien et d’intelligent, il pourrait vous abîmer. Ici la règle est la même : le moindre doute, pas de doutes : le mentor dégage.
  • Jouez sur vos points forts. Examinez-vous attentivement. Dans quel domaine êtes-vous bon ? Engagez-vous à développer vos compétences, vos talents et vos capacités autant que vous le pouvez. D’abord parce que cela vous permettra de rencontrer des gens qui vous ressemblent. Ensuite parce qu’être bon dans quelque chose; c’est l’assurance de pouvoir se rassurer quand on est dans une mauvaise passe. Exploiter son ou ses points forts c’est l’assurance d’avoir toujours quelque chose qui vous sussurre à l’oreille “certes tu t’es planté dans ce boulot, certes tu t’es fait largué comme un malpropre, certes tu as déconné etc etc mais la; la tu es bon!”
    Alors sortez le jeu d’échec, de dame ou de scrabble , le ballon de foot, hand ou rugby, le tutu, le fleuron ou les bottes d’équitation.. qu’importe : vivez un truc ou vous êtes bons. Vos amis trouvent cela nul ? Revenez deux paragraphes plus haut dans cet article et envoyez les péter sur Neptune (plus loin que Mars… bien plus loin !)
  • Évitez les groupes sociaux où vos spécificités ne sont pas appréciées ou mises en valeur. Même si c’est le groupe cool du Lycée. Ils sont cool aujourd’hui, ils seront peut être des bolosses demain. En tous cas, ça ne vaut pas le coup de sacrifier vos passions pour essayer de leur ressembler.
  • Tout le monde ne vous appréciera pas ou ne pensera pas que vous puissiez devenir quelqu’un d’important. Habituez-vous à cela. Acceptez qu’il en soit ainsi, puis sortez de leur chemin. C’est comme cela, il ne faut pas trop chercher à plaire : ceux qui vous aimeront doivent vous aimer pour vous même. Pas pour des prétextes fallacieux.
    Personne ne vous aime vraiment autour de vous ? Eh bien vous n’êtes pas dans les bons cercles. Envoyez-les tous se faire voir et intégrez d’autres cercles. Attention, quand je dis de les envoyer balader, ne les insultez pas, ne soyez pas agressifs car c’est fou le nombre de gens que l’on recroise dans sa vie. Non vous n’en avez pas besoin ; faites  juste comme un agent secret qui quitte sa couverture : cessez de donner des nouvelles, ça suffira (j’ai vu une saison du bureau des légendes récemment :) ). Pour trouver de nouveaux cercles, rapprochez vous des associations de surdoués, notamment MENSA. 
  • Riez beaucoup plus. Trouvez des personnes, des émissions, des livres, des films et des situations qui vous font rire et entourez-vous d’eux. Franchement, rire régulièrement à un impact fou sur les circuits cognitifs et la production d’hormones. Alors les pleureuses et pleurnichards dégagent de votre TikTok, Fb ou autre insta et gardez seulement les joyeux luron(e)s et les optimistes ! Si vous ne me croyez pas, intéressez vous aux neurones miroirs
  • Aimez autant que vous le pouvez. Aimez les gens qui vous font du bien. Aimez sans réserves et entièrement. Lâchez vous. Ce conseil peut paraître bizarre, j’ai du mal à l’expliquer moi-même. Mais depuis que j’ai fondé une famille j’ai découvert ce que c’est que d’aimer pleinement, sans réserves, sans se protéger aucunement. Et c’est merveilleux, vraiment merveilleux… Parce que c’est merveilleusement vrai. Ca a été ma découverte à moi. D’autres aiment d’autre manière – sans forcément avoir de conjoint ou d’enfants. Ca peut être l’aventure, le voyage, les démunis des bidonvilles de Calcutta, les malades en Afrique ou les pauvres prit dans ce fameux « Hiver 54 » … En fait qu’importe ce que vous aimerez, juste trouvez votre manière d’aimer. Mais quand vous l’avez trouvée, quand vous êtes certain(e) que cela vous fera du bien sur le long terme, foncez et aimez cet objet, aimez aimez aimez
  • Soyez responsable de votre bonheur: il faut avoir du courage pour être heureux. Le courage de couper les ponts avec ceux qui nous nuisent un peu ou beaucoup. Le courage de s’imposer de regarder “la frange d’or des nuages noir”. Le courage de se motiver à vivre ses passions, même quand on a peur de ne pas être aussi bon qu’on le voudrait dans une matière/discipline qui nous plait énormément. Le courage de s’engager avec ceux que l’on choisit comme ami ou épou(x)se. Le courage de changer ses habitudes pour accueillir le changement.

Voila mes petits conseils, j’espère qu’ils vous seront utiles.
En tous cas, je vous souhaite une belle , une longue, une merveilleuse vie. Une vie pleine de ce formidable bonheur qui manque à tant de gens. Souvent parce qu’ils ne comprennent rien à ce que le bonheur veut dire et implique… Parce que – souvenez vous – le bonheur est une récompense, pas un objectif

Ps: pensez à ménager un peu vos parents aussi… Je dis cela comme ca, juste en passant, hein !

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