Adolescent Surdoué : Un moment critique

27 minutes de lecture.

L’adolescence apporte son lot de problèmes et de défis uniques pour tous les parents. Ajoutez le facteur « surdoué », avec son cocktail de sensibilités émotionnelles, à la fusée hormonale qu’est le cerveau de l’adolescent et vous avez la recette pour des années palpitantes ! 

Pour les parents qui se trouvent au milieu de ce maelström, rappelez-vous que cela aussi passera; faites le dos rond, laissez l’orage passer en pensant au jeune adulte merveilleux qui éclot dans cette tempête ! Mais surtout aidez votre ado. Vous pouvez trouver des conseils dans cet article qui résume un ensemble de conseils pour être surdoué et heureux.
Et pour l’aider voici aussi de quoi le comprendre:

Pourquoi un ado précoce n’est pas un ado tout court ?

Les jeunes surdoués âgés de 11 à 15 ans signalent fréquemment toute une série de problèmes résultant de leurs dons abondants : 

  • perfectionnisme, 
  • compétitivité,
  • évaluation irréaliste de leurs talents, 
  • rejet de la part de leurs pairs, 
  • confusion due à des messages contradictoires sur leurs capacités intellectuelles 
  • pressions parentales ou sociales pour obtenir des résultats à la hauteur de leur don 
  • Mais des programmes scolaires peu stimulants 
  • Parfois, des attentes trop importante de la part du personnel enseignant qui ne connaît pas forcément les enjeux de la précocité

Certains ados “Zèbres” rencontrent des difficultés pour trouver et choisir des amis, une orientation scolaire et, finalement, une carrière. 

Comme tous les ados me direz vous… Oui, ces problèmes de développement sont ceux que rencontrent tous les adolescents , mais pour les zébrions, ils sont complexifiés par les besoins et les caractéristiques spécifiques de la surdouance.

Tout d’abord le surdoué se sent différent. En effet la pensée arborescente qui le défini, le différencie grandement de ses petits camarades. Or l’adolescence est un âge grégaire ou l’identification à un groupe de référence est primordiale. Comme il n’existe généralement pas de groupe de surdoués dans la cour de récré; l’ado précoce se sent seul car différent. Sa stratégie sera le plus souvent celle du Caméléon : en se fondant dans un Groupe et en masquant le plus possible sa différence; ce qui peut s’avérer destructeur à un age ou – justement – se forme la personnalité.

Les changements dans leur corps qu’ils doivent subir passivement parce qu’ils n’ont aucun contrôle sur eux. Et voilà ce qui préoccupe l’esprit. Alors imaginons maintenant que l’esprit soit encore plus rapide que la moyenne ; la crise n’en est que plus profonde.

Ils sont seuls en cas de conflits familiaux. S’ils sont comme la plupart des adolescents plus ou moins en conflit avec leurs parents, ils ne possèdent pas les moyens d’utiliser l’amitié d’un groupe de camarades, car ils sont souvent isolés. Ils se sentent  si tristes et seuls, souffrent encore de désillusion : le monde de l’enfance et les croyances qui y sont liées disparaissent. Ces problèmes, classiques de l’adolescence sont amplifiés par la douance qui joue alors un effet de loupe : la conscience du changement est beaucoup plus aigüe chez les ados surdoués

Dans cette situation, la situation de l’ado surdoué peut très vite empirer vers un état dépressif (voir suicidaire) car les comportements de ses camarades et l’agressivité qu’ils véhiculent est particulièrement ressentie par un surdoué dont une des caractéristique est l’empathie.

Mais lorsque les conseillers scolaires ou psy et les parents sont conscients de ces obstacles, ils semblent mieux à même de comprendre et de soutenir les adolescents surdoués. Les adultes bienveillants peuvent aider ces jeunes à s’approprier et à développer leurs talents en comprenant et en répondant aux défis de l’adaptation et en proposant de solides stratégies d’adaptation. Mais ne brûlons pas trop vite nos cartouches, on a encore 4 457 mots dans cet article pour traiter le sujet !

Les septs dynamiques destructrices pour l’adolescent surdoué

Plusieurs dynamiques de la douance interfèrent continuellement avec les gains d’adaptation pendant l’adolescence. Buescher (1986) a constaté qu’au cours des premières années de l’adolescence, les jeunes surdoués rencontrent plusieurs obstacles puissants, seuls ou en combinaison.

L’appropriation : Les adolescents précoces « s’approprient » – tout en remettant en question – la validité et la réalité des capacités qu’ils possèdent. Certains chercheurs (Olszewski, Kulieke, & Willis, 1987) ont identifié des modèles d’incrédulité, de doute et de manque d’estime de soi chez les ados ou adultes Haut Potentiel: le fameux « syndrome de l’imposteur » décrit par de nombreuses personnes HP.
Bien que la surdouance ait été reconnue dans de nombreux cas dès le plus jeune âge, les doutes sur l’exactitude de l’identification et l’objectivité des parents ou des enseignants préférés persistent. Le pouvoir de la pression des pairs en faveur de la conformité, associé au sentiment vacillant de tout adolescent d’être prévisible ou intact, peut conduire à la négation des capacités les plus exceptionnelles. Le conflit qui s’ensuit, qu’il soit léger ou aigu, doit être résolu en acquérant une plus grande maturité dans l’appropriation et la responsabilité du talent identifié.

Les ados précoces pensent devoir être redevables et s’imosent donc d’être “à la hauteur”. Une deuxième pression fondamentale que subissent souvent les adolescents précoces est que, puisqu’ils ont reçu des dons en abondance, ils ont l’impression qu’ils doivent se donner encore plus fort que les autres. Il est souvent sous-entendu de manière plus ou moins subtile que leurs capacités appartiennent aux parents, aux enseignants et à la société en générale…. Et qu’ils sont un peu dépossédés d’eux même, car ils doivent “servir” l’humanité.

Décalage entre exigence et réalisations : De leur propre aveu, les adolescents HQI se sentent souvent perfectionnistes. Enfants; tout leur étant facile – ils ont appris à placer la barre très haut, à s’attendre à “faire plus” et à “être plus” que ce que leurs capacités pourraient pourtant leur permettre. Les désirs de l’enfance d’accomplir parfaitement des tâches exigeantes s’aggravent à l’adolescence car à cet âge ce qui est demandé est plus complexe. Il n’est donc pas rare que des adolescents surdoués ressentent une réelle dissonance entre ce qui est réellement fait et la qualité à laquelle ils s’attendaient. Souvent, la dissonance perçue par les jeunes est bien plus importante que ce que réalisent la plupart des parents ou des enseignants.

Prendre des risques : Alors que la prise de risque a été utilisée pour caractériser les enfants surdoués, elle diminue ironiquement avec l’âge, de sorte que l’adolescent surdoué est beaucoup moins susceptible de prendre des risques que les autres. Pourquoi ce changement dans les comportements de prise de risque ? Les adolescents surdoués semblent être plus conscients des répercussions de certaines activités, qu’elles soient positives ou négatives. Ils ont appris à mesurer les avantages et inconvénients et à peser les alternatives.
Pourtant, cette mesure du risque qui semble tout à fait honorable,  les conduit trop souvent à rejeter toute activité dès lors que ces dernières comportent un certain risque (par exemple, sauter des classes ou intégrer une prépa élitiste, les compétitions acharnées dans une pratique sportive, les interventions publiques), pour lesquelles un succès élevé est moins prévisible et des normes de performance inférieures moins acceptables à leurs yeux.
Une autre cause possible de la diminution de la prise de risque pourrait être le besoin de garder le contrôle – de rester dans des sphères d’influence où les relations difficiles, les cours et les enseignants exigeants, ou la compétition intense ne peuvent entrer sans un contrôle personnel absolu.

Attentes concurrentes : Les adolescents sont vulnérables aux critiques, suggestions et appels émotionnels des autres. Les parents, les amis, les frères et sœurs et les enseignants sont tous désireux d’ajouter leurs propres attentes et observations aux intentions et aux objectifs des élèves, même les plus brillants. Souvent, les attentes des autres envers les ados Hauts Potentiels entrent en concurrence avec leurs propres rêves et plans. Delisle (1985), en particulier, a souligné que la « traction » des attentes personnelles d’un adolescent doit souvent “nager contre le courant puissant que représentent les désirs et les exigences des autres”. 

Le dilemme est complexifié par les nombreuses options à la portée d’un élève très talentueux : Plus le talent est grand, plus les attentes et les interférences extérieures sont grandes. Les adolescents précoces rapportent régulièrement des épisodes dramatiques où ils ont été poussés jusqu’au doute et au désespoir par des enseignants, des pairs et même des parents insensibles à leurs limites non pas intellectuelles, mais émotionnelles.
Pire encore, des ados surdoués rapportent que leurs enseignants du secondaire, particulièrement dans cette période, ont essayé de nier leur douance  en leur disant, en fait, « Prouve-moi que tu es aussi doué que tu le penses ou que tes parents me le disent ». Faire face aux aléas de l’adolescence tout en faisant sans cesse ses preuves dans la classe ou dans le groupe de pairs draine considérablement l’énergie allouée aux tâches normales d’adaptation et conduit à de fréquentes frustrations et à l’isolement.

Impatience et décision impulsives: Comme la plupart des autres adolescents, les adolescents surdoués peuvent être impatients à bien des égards : ils sont impatients de trouver des solutions à des questions difficiles, soucieux de développer des amitiés satisfaisantes et enclins à choisir des alternatives difficiles mais immédiates pour des décisions complexes. La prédisposition à la prise de décision impulsive, associée à un talent exceptionnel, peut rendre les jeunes adolescents particulièrement intolérants aux situations ambiguës et non résolues. Leur impatience face à l’absence de réponses, d’options ou de décisions claires les pousse à chercher des réponses là où il n’y en a pas, en se fiant à un esprit logique éclairant mais encore immature. La colère et la déception que suscitent les résolutions hâtives et leurs conséquences peuvent être difficiles à surmonter, en particulier lorsque des camarades moins doués – et disons le jaloux – se réjouissent de ces échecs.

Identité prématurée : Il semble que l’ensemble des éléments cités ci-dessus amènent des tentatives très précoces d’atteindre une identité de type adulte, un stade normalement atteint après l’âge de 21 ans. Cela peut créer un sérieux problème pour les adolescentsprécoces. Ils semblent vouloir faire des choix de carrière prématurés qui raccourcissent le processus normal de crise et de résolution de l’identité.

Ado précoces : quelles stratégies d’adaptation ?

Comment les adolescents surdoués peuvent-ils faire face à la myriade d’obstacles qui se dressent devant le développement de leurs talents ? Une réponse pourrait nous venir des Etats Unis (encore eux, Dieu qu’ils sont en avance sur le sujet…). Une étude – menée par Buescher & Higham en 1985 –  regroupant de jeunes adolescents surdoués “officiels” (c’est à dire testés) a suggéré les diverses stratégies ci-dessous – classées selon le niveau d’acceptabilité tel qu’évalué par lesdits ados précoces.

Dans l’ordre du classement pondéré : 0 = le moins acceptable ; 10 = le plus acceptable) :

  • (0) Faire semblant de ne pas en savoir autant que vous en savez.
  • (1) Agir comme un « cerveau » pour que les pairs vous laissent tranquille.
  • (4) Adapter son langage et son comportement pour dissimuler ses véritables capacités à ses camarades.
  • (3) Éviter les programmes destinés spécifiquement aux élèves HP pour être sans étiquette.
  • (4) Être plus actif dans les groupes communautaires où l’âge n’est pas un problème.
  • (5) Développez/excellez dans des domaines de talent en dehors du cadre scolaire.
  • (6) Réussir dans des domaines scolaires autres que les études – en auto apprentissage
  • (7) Établir davantage de relations avec les adultes pour oublier les limites des pairs.
  • (8) Intégrer des programmes et des cours conçus pour les élèves surdoués.
  • (9) Se faire des amis parmi d’autres élèves surdoués.
  • (10) Accepter et utiliser ses capacités pour aider ses camarades à mieux réussir en classe.

A noter que les élèves participant à des programmes spéciaux pour les surdoués (Aux US ca existe depuis belle lurette)  étaient moins susceptibles, en grandissant, de vouloir masquer leurs véritables capacités. Une leçon pour la France ? Evidemment !

D’autres études ont indiqué que les adolescentes surdouées semblent être plus vulnérables aux attentes culturelles qui les poussent à rechercher l’acceptation par leurs pairs plutôt que le leadership et le plein développement de leurs capacités . Mais sur le sujet des femmes surdouées, nous avons rédigé un article entier

Les ados précoces ont-ils des vocations ? La question de l’orientation

Bien souvent les ados surdoués ont un sens très clair et puissant de ce qu’ils sont «destinés à faire»,et ce parfois dès la petite enfance. Cependant, surtout pour ces ados qui ont de multiples talents, le projet est souvent mouvant, brumeux et se résume à un point d’interrogation perplexe qui peut durer jusqu’à l’âge adulte. Choisir c’est renoncer, mais le surdoué peut avoir du mal à renoncer.

Pourtant pour les ados précoces, l’indécision n’est pas forcément une mauvaise chose et l’appréciation de ces interrogations va se faire selon deux dimensions :

  • Gaspiller son temps ?  car se sentir incertain quant à la direction à prendre – et donc en changer fréquemment- peut donner l’impression d’avoir gaspillé de nombreuses années. 
  • Ou se tromper de voie ? A contrario, se concentrer étroitement sur un projet maturé dans le jeune âge, peut laisser un déséquilibre si l’individu a négligé les autres domaines.

En tant que parent, aidez votre ado à s’ouvrir les chakras s’il s’enferme dans un projet qui semble en deçà de ses capacités ; ou au contraire semble ne pas vouloir se décider. Proposez des stages en entreprise – que l’on peut faire à partir de la troisième et n’hésitez pas à lui présenter vos amis qui exercent des professions qui pourraient l’intéresser.

Quand ils sont incertains et intéressés par beaucoup trop de choses,les rassurer en soulignant que de nombreuses personnes surdouées ayant réussi se sont longtemps cherchés sera pour l’ado un appuis précieux. Pour cela intéressez vous aux parcours des Pascal, Goethe, Voltaire, Laplace ou Leibnitz. Tous ces géants du monde ne se sont jamais intéressés qu’à une chose : dans leur vie leurs centres d’intérêts et leurs travaux passent “du coq à l’âne” …. Mais ce qu’ils ont fait, ils l’ont fait sérieusement, avec passion certes mais aussi persévérance ! 

Dites leur que les surdoués démentent la sagesse populaire: que pour eux – et eux seuls –  choisir ce n’est pas renoncer. Quelle liberté fantastique : ils sont appelés à ne jamais s’enfermer !!!

Pour ceux dont la voie est clairement tracée dans l’esprit, un danger réside dans la croyance qu’il devrait être comme une fusée filant droit vers l’objectif Lune…. Ils regrettent d’être obligés de prendre des cours – qu’ils considèrent être une perte de temps –  et entre en résistance contre l’école qui les “éloignent” de leur projet – au moins en termes de temps. Alors certes, quitter l’école n’est pas forcément un drame en soi, en tous cas c’est moins dramatique que le développement d’une phobie scolaire.

Néanmoins le résultat risque d’être défavorable car concentrés sur un seul et unique objectif (le code par exemple) ils limiteront leur horizon intellectuel. La chance d’être surdoué c’est de pouvoir être humaniste : exceller en toutes sciences qu’elle soit “dure” ou “molle”.

Enfin, la France étant la France, il faut les aider à comprendre qu’un diplôme ouvre bien des portes et que ceux-ci faciliteront leur projet en leur apportant de la crédibilité. Quand vous sortez d’HEC, trouver un financement pour son entreprise est bien plus aisé que quand vous ne présentez aucun diplôme…

D’ailleurs, partons d’un constat : l’université c’est 20% de découvertes formidables et 80% de tâches rébarbatives dans les deux premières années. Mais après, ces proportions s’inversent… Résilience et patience feraient-elles la force du surdoué ?

Le « mur de brique » émotionnel et social des adolescents surdoués

Les surdoués  ne peuvent échapper à l’inévitable mur de briques qui surgit lorsque la notion de  différence entre en conflit avec les attentes sociales.

Les êtres humains ont l’habitude d’assimiler différent avec anormal ou faux. Les personnes non surdouées ont, et ne sont pas censées avoir, l’expérience en tant que personne surdouée et vice versa. Par conséquent, les problèmes, les besoins et les préoccupations des adolescents HQI sont souvent interprétés comme des exagérations ou des demandes d’attention trop fortes. Alors trop souvent, les demandes d’aides formulées par les ados surdoués sont rejetées ou considérées comme illégitimes. 

Bien souvent ils sont laissé seuls face à leurs problèmes personnels.

A la question  «Combien de fois vous vous êtes senti pleinement compris ou inconditionnellement accepté? » Tant d’entre eux répondent: «Presque jamais, et pour le peu, jamais longtemps ».

Ensuite ce sentiment de différence et cette émotivité les rendent particulièrement vulnérables dans le milieu scolaire des collèges et lycée.Vous l’aurez compris, nos ados surdoué(e)s sont beaucoup plus victimes de harcèlements s’ ils décident d’assumer – et donc de ne pas masquer –  leur différence. Cela pose d’ailleurs la (très) épineuse question de la scolarisation à domicile. Celle-ci peut les protéger des chocs et à-coups inévitables de la vie en leur donnant – dans ce moment si critique –un assise émotionnelle plus importante. Néanmoins le pas est difficile à franchir, surtout pour les parents car les contraintes personnelles ou sociales qui en découlent sont loin d’être anodines.

L’adolescent Haut Potentiel et le développement asynchrone : est-il possible de l’éviter ? Comment ?

Le développement asynchrone est l’un des traits  les plus identifiables et caractéristiques  des surdoués. Le développement asynchrone est un concept facile à comprendre : la maturité intellectuelle de l’adolescent précoce ne suit pas le rythme de sa maturité affective ou psychomotrice.

Vous avez donc les aspirations et l’image de soi d’un adulte, prisonnier du corps et des émotions d’un ado. Ça fait boum.

Cette lacune de la compétence réelle versus imaginée est extrêmement frustrante pour les surdoués dont les têtes sont comme des étincelles, déclenchant une idée après l’autre. La frustration est aggravée par le fait que beaucoup de jeunes surdoués peuvent effectivement exceller à certaines choses dès le départ, leur donnant la fausse impression que c’est la façon dont il devrait être pour tout ce qu’ils essaient. Par conséquent, ils fixent la barre extrêmement haut pour tous les aspects de leurs vies – y compris ceux ou leur maturité n’est pas au même niveau ou ceux qui exigent des années d’entraînement pour parvenir à la maîtrisie.

La principale conséquence de ce développement asynchrone peut être une grande volatilité dans les centres d’intérêts ou les projets de vie. Si parfois le changement de projet correspond réellement à un changement de centre d’intérêt (ils ont fait le tour de la matière) ; il arrive néanmoins qu’il soit le fruit d’une déception induite par cette tendance à fixer des objectifs au-delà de leurs capacités réelles (voir des capacités humaines) Déçus par les faibles performances rencontrées au début du projet ; ils décident prématurément d’abandonner en concluant à l’échec.

A cet égard, les frustrations des surdoués (adolescent mais aussi adultes) peuvent sembler tout simplement déraisonnables – voir folles –  à ceux qui ne comprennent pas le surdoué parce que de leur point de vue ce qu’il a fait est largement au-delà de leurs espérances.

Prenons un exemple : imaginons un élève en Art Plastique. Celui-ci veut peindre une nature morte. Son résultat sera potentiellement bien au-delà du résultat moyen de sa classe, mais n’aura aucune valeur à ses yeux car sa maitrise de la peinture aura été incapable de restituer l’image parfaite qui était dans son esprit. S’ensuit une dépréciation de son travail car effectivement la réalité produite est bien en deçà de l’idéal imaginé par l’esprit du Surdoué. Et celui-ci finit par déchirer sa toile devant ses camarades sidérés car elle faisait  l’admiration de tous.

Enfin, les compétences sociales et les compétences intellectuelles peuvent sembler très déséquilibrées.Les ados surdoués auront tendance à vouloir s’intégrer dans des groupes de leurs âges et tout faire pour partager les mêmes préoccupations et centres d’intérêts. Une tension en résulte car si ces amis partagent le même âge émotionnel ; ils ne partagent absolument pas le même âge intellectuel. Isolé dans le groupe, le surdoué à tendance à maquiller ses talents pour ne surtout pas être repéré et considéré comme différent

Dans l’âge “totalitaire” de l’adolescence ; cette asynchronie n’aide pas du tout à la construction de leur personnalité.

Ados normaux et Ados HQI : se comprendre pour vivre ensemble

Parfois la vie de famille impose que les ados surdoués fréquentent au quotidien des ados non surdoués. Et la vous imaginez bien que la table du petit déjeuner peut servir de répétition générale à la troisième guerre mondiale (même si dans les faits on en est déjà à 5 minimum, mais bon c’est un autre sujet).

Dans ce cas, il est important de faire comprendre à votre ado surdoué la richesse des différences en termes de personnalité ; que dans un groupe, compétences, savoir-faire et manière de faire se complètent pour un résultat meilleur que si le même travail avait été fait individuellement. Malgré les différences de jugements, d’intuitivité – bref d’intelligence – il faut que le surdoué reconnaisse que sa manière de faire n’est pas forcément optimale et/ou que sa vision n’est pas forcément réalisable. On l’a vu plus haut, les ados précoces ont tant de chose à apprendre des ados normaux-pensants!

En effet, si souvent ceux-ci se plaignent d’être incompris ; ils le rendent bien. Travailler sur la richesse des approches – via des activités de groupes – les aidera considérablement dans leur vie future – en Entreprise par exemple. Et au-delà de cette vision purement « professionnelle » si le surdoué n’apprend pas à travailler en groupe « composite » ; la dose de frustration générée dans le futur sera tout simplement insurmontable.

Réalité Augmentée : les Adolescents HP possèdent un radar géant

La surcharge chronique de stimuli pour le surdoué est symptomatique. Ils possèdent comme un gigantesque radar qui ne peut être éteint et leur remonte continuellement l’ensemble des informations propre à leur environnement (informations sociales, réflexion sur les projets en cours, ou les problèmes). Pour mieux comprendre cela avec une image ; imaginez que l’individu standard possède un radar de la capacité de ceux que vous avez dans votre voiture quand elle fait bip bip biiiiipppp en vous garant. En comparaison le surdoué aurait un radar du contrôle aérien : il voit et renifle une quantité d’informations qui est juste incomparable.

Cette masse d’information est extrêmement complexe à gérer pour le surdoué et particulièrement l’adolescent dans la mesure où, alors même que les transformation chimiques de son cerveau et les évolution de son corps le déstabilise ; il est saturé d’informations pour lesquelles ’il n’a pas forcément la maturité psychique.

Par exemple, l’ado ressentira la détresse du clochard dans la rue ; ce qui ne fera qu’aggraver les déprimes propres à son âge. 

Tous ces sentiments entrent donc en synergie pour créer un mélange détonnant de sentiments un peu sur le schéma d’une réaction de fission à Tchernobyl….

Pour eux l’accompagnement par un professionnel spécialisé sur la douance peut être une grande libération. En effet l’objet et l’enjeu ne sera pas de limiter la puissance du radar (ce qui est impossible hors médicaments – et donc absolument pas souhaitable) mais de canaliser et hiérarchiser le flux d’information qu’il produit.

En apprenant à ne pas s’arrêter et analyser toutes les informations qu’il reçoit, le surdoué pourra faire des choix conscient sur le type d’information qu’il veut traiter ou non. Il pourra apprendre des mécaniques de tri et « d’oubli » de certains signaux, qui l’aideront à se concentrer sur ses problèmes principaux et donc limiter l’effet de synergie (si l’on se souvient de l’exemple du clochard). 

Ils pourront aussi acquérir des mécaniques de gestion du stress – via la méditation, la boxe ou la musique – pour apprendre à gérer «l’angoisse existentielle collective», trop souvent à l’origine d’une forme très pernicieuse de dépression, la dépression existentielle.

L’adolescent surdoué : le besoin de fréquenter ses pairs surdoués

Beaucoup d’adolescents surdoués rêveraient de pouvoir gérer leurs relations sociales comme un sandwich chez Subway. Vous connaissez peut-être le principe de cette enseigne : vous prenez un morceau de pain et vous composez vous-même votre sandwich en mettant ce que vous voulez dedans parmi des dizaines d’ingrédients disponibles. 

Pour l’aspect social des surdoués ; ils voudraient bien prendre des parties de leurs camarades et les combiner en un ami plus parfait, qui les comprendraient et les accepteraient pleinement. Néanmoins, cela est presque impossible dans le cadre d’une vie « normale » : les surdoués sont les seuls à avoir les capacités intellectuelles suffisantes pour entièrement comprendre les surdoués. Or les surdoués sont rares ; sinon ils ne le seraient pas d’ailleurs..

Donc trouver d’autres surdoués dans la nature est difficile : vu que les gens surdoués n’ont pas de balises rouges clignotantes sur leurs têtes et ne portent pas des T-shirts qui disent «Hé, je suis profondément doué» ; trouver de vrais pairs est très difficile. Ainsi, il peut être extrêmement positif pour un adolescent surdoué de fréquenter des associations dédiées à la douance ; comme MENSA par exemple.

En effet l’adolescence est un moment critique dans la construction d’une personnalité ; et l’ado surdoué à souvent tendance à masquer ses talents pour apparaître « normal » . Aussi fréquenter d’autres ados surdoués peut grandement l’aider à exprimer le plein potentiel de ses différences.

Dans cet âge très normalisant (j’écrivais totalitaire plus haut et en y réfléchissant je me dis que c’est à peine exagéré) les pressions sociales sont à leur apogée. Permettre à l’aso précoce de fréquenter ses pairs, c’est le libérer de la partie la plus douloureuse de cette contrainte sociale : le laisser exprimer sa vraie nature, son vrai potentiel et satisfaire aux exigences de challenge de sa cervelle en ébullition. Pour la première fois confronté à un milieu de son niveau, l’adolescent peut ressentir un choc positif l’amenant à tomber le masque. Et les parents découvrent alors un nouveau jeune adulte qui n’a pas besoin de s’auto-niveler vers le bas ; de ralentir sa cadence et de se couper de ses vrais centres d’intérêts..

Gérer son ado précoce: prendre soin de leur jeunesse pour les aider à traverser ce moment

Je ne vais pas trop m’éterniser sur ce sujet car il y a déjà un article plutôt dodu entièrement dédié à ce sujet. Vous pourrez retrouvez ici tous mes conseils pour être ce parent merveilleux qui sait gérer son ado surdoué

On le sait tous, parler avec un adolescent peut s’avérer sportif ; mais parler avec un adolescent surdoué peut relever de la discipline olympique ! En effet, peu importe l’impression de confiance en soi véhiculée par le surdoué, la recherche est assez claire sur le fait que le plus grand obstacle rencontré par les HQI c’est l’absence de confiance en soi du fait de sa spécificité et du syndrome de l’imposteur vu plus haut.

Aussi il ne faut surtout pas éviter le sujet de la douance en famille et ne pas hésiter à rappeler à son enfant son don, afin d’évoquer sa différence et la manière dont il la vit

Mais pour bien faire, les parents doivent être très honnêtes avec eux-mêmes et s’assurer que les réponses faites à leur adolescent ne sont pas entachés par des (re)sentiments non exprimés vis-à-vis de l’ado: expériences passées, désir inavoué que sa progéniture soit plus « comme les autres », même de la jalousie (ca peut arriver, on est humain même quand on est parent). 

C’est pourquoi il est important que les parents d’ados surdoués prennent la mesure de leurs propres dons.Car la douance est un trait génétique et bien souvent à enfants surdoués…parent(s) surdoué(s) ! 

N’hésitez pas à leur faire rencontrer un psy pour évaluer leur QI – s’ ils n’ont pas été testés enfants –  et faire un test de diagnostic.Ensuite, plusieurs entretiens psychologiques seront nécessaires pour permettre à l’adolescent d’exprimer ses préoccupations, les soucis ou la douleur profonde. Le psychologue ou un psychiatre conseillent également les parents pour aider les jeunes à traverser cette période difficile

Enfin n’oubliez pas certaines règles qui paraissent évidentes :

– Si une conversation sérieuse est nécessaire : tentez votre chance pendant une activité ou dans une voiture lors d’un trajet; mais jamais face à face dans une position qui peut évoquer le conflit et tendre toute l’attention de l’ado surdoué sur cette situation …

– Inscrivez le dans des groupes,  des associations  ou colonie de vacances spécialisés, où il rencontrera d’autres adolescents haut potentiels afin de l’aider à socialiser.

– Enfin ne prêtez  pas trop d’attention à ses paroles, mais concentrez vous sur comment vous y réagissez

Et voyez vous, l’éducation c’est comme le management : ça doit toujours commencer par une recherche de la connaissance de soi – de ses défauts, travers et qualités – afin de ne rien transposer sur ses enfants (ou employés pour ce qui est du management !).

25 réflexions au sujet de “Adolescent Surdoué : Un moment critique”

  1. Je me suis perdu sur Internet et je suis tombé ici et cet article me correspond des pieds a la tête il a faire rejaillir mes craintes et mes angoisses, le fait d’être emprisonné, se sentir différent essayer d’être Monsieur tout le monde, je me Posais déjà des questions avant et je dois faire quoi maintenant que cet article confirme toute mes craintes (j’ai 15ans )

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    • Léo , Je suis professeur dans un collège qui accueille des enfants précoces ( Elèves EIP, Enfants intellectuellement précoces ). IL faudrait que tu fasses part à tes parents de tes doutes et que tu passes le test Wisc ( test de QI ) chez une psychologue .
      Tu verras que tu seras vite rassuré … être précoce n’est certainement pas une maladie, donc ne t’inquiètes pas.
      Je te souhaite bonne chance , Léo !.

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      • Il y aurait il un moyen de passer ce test ou alors de consulter un psychologue sans en informer ses parents ?
        En effet cela fait un moment que je me suis penchée sur le sujet et je correspond énormément aux caractéristique de l’adolescent/personne HPI .Or ,je ne veux pas en parler à mes parents qui ont vision péjorative du haut potentiel intellectuel .Ils pensent que c’est une façon de rendre cool quelque chose qui ne l’ai pas : l’autisme ,alors que ce n’est pas du tout la même chose !De plus j’ai peur du regard et du jugement des autres ,que l’on me traitre d’hypocondriaque par exemple ….

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  2. Étant moi-même surdouée, mère d’un adolescent en voie d’identification, cet article m’a permis de remettre les choses en perspective. Deux hypersensibles en relation… Ce n’est pas toujours simple…
    Merci!

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  3. Je ne sais pas si je suis surdouée ou non et j’ai des doutes énormes me concernant. Je ne sais pas comment faire et différencier l’adolescence et l’hypersensibilité. Pourriez vous m’aider ?

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    • Salut, bon je vois ton message littéralement 2 ans après mais je suis dans le même questionnement en ce moment à tu trouvé réponse à ta question? je pense que cela pourrais vraiment m’aider

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  4. Bonjour,

    Maman d’un ado HP cet article est très intéressant mais les relations sont au quotidien difficiles car nous sommes parfois désarmé.
    Et encore plus quand le papa ne veut pas vraiment réaliser les ressentis et les différences de fonctionnement pour un enfant HP…

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  5. Heyyy j’ai 14 j’ai été détecté EIP en CP et j’ai sauté 2classe. Ma relation avec mes parents est extrêmement compliqué (et ressentie comme un emprisonnement) je suis un peu en train de lacher les cours et oui, comme le dit cet article je me sens indéfinissablemant seule…. Je ne suis pas au mieux en ce moment et j’avais l’impression d,être mal pour rien alors cet article m’a un peu fait comprendre le pourquoi de comment alors merciiiiiii.

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  6. Merci ce post m’as permis de comprendre qui je suis moi qui je comprenait pas pourquoi est-ce j’étais jamais satisfaite et incomprise ,ce post me correspond aussi totalement et enfin voir qu’il puissent y avoir des personnes qui me comprennent et mettre un nom sur mon mal-être est vraiment un grand soulagement (moi aussi j’ai 15 ans)

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  7. Je tombe sur cet article et m’arrête quelque peu sur la fin étant à peu près d’accord sur le reste.
    En fait, la discussion avec ma fille de douze ans, HPI de son état, est quelque peu difficile. Nous avons en effet des profils très similaires et des façons de penser communes.
    Il m’est donc très difficile de venir l’étayer aux endroits où elle est en difficulté. Elle ne trouve aucun sens à l’école, constate les enseignants très limités et voit parfaitement qu’ils se réfugient derrière des arguments d’autorité pour cacher leur manque de maîtrise de la matière qu’ils enseignent.
    Je ne peux guère la contredire lorsqu’elle analyse les dysfonctionnements les plus marquants.

    Mais ce qui est pire je crois, c’est le rapport à la solitude. Comment lui montrer qu’elle n’est pas seule alors même que j’ai passé ma vie à l’être ? Comment lui dire que ça vaut le coup de s’accrocher alors même que tout en moi hurle le contraire ?

    Comment lui faire aimer la vie que je ne vois que comme une succession de journées dépourvues du moindre sens qui ne sont que les pas d’une marche inexorable vers le trépas sur un chemin bordé de souffrances qui se termine dans la déliquescence de la sénilité ?

    Alors, je lui mens mais je ne suis pas très sûr qu’elle ne fasse pas semblant de me croire. Je nous ai inscrit à Mensa, mais n’ai pas eu encore le courage d’aller affronter ces autres comme nous de peur d’y trouver les mêmes angoisses, les mêmes désillusions, les mêmes réflexions morbides.

    J’espère juste qu’elle pourra passer le cap de l’adolescence sans trop en souffrir.

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    • Bonjour je mer permets de rebondir sur votre message. Notre solution familiale à été l’instruction en famille et la rencontre d’autres enfants sur notre secteur, voir la France entière. Il est assez normal de croiser dans ce monde de unschoolers des familles HP , beaucoup plus à l’écoute de leurs besoins. On se sent rapidement moins seul ;)

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  8. Salut, je m’appelle Maud j’ai 15 ans. Je n’ai rien en particulier à dire mais je trouve ça chouette de voir d’autre personne de mon âge ici, ça me fait sentir moi seule même si je me sens éternellement seule et incomprise

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  9. Salut, je vais être honnête c’est mon tout premier message sur un forum. J’ai aujourd’hui 15 ans et bientôt 16ans, et depuis quelques mois je me pose la question si je ne serais « un peu » doué, je dis un peu car je ne pense pas avoir une QI ultra grand ou autre mais j’ai depuis très très longtemps l’impression d’ennui et je de recherche de personne aussi…. Je dirais mature émotionnellement que moi et intellectuellement, contrairement à bcp de surdoué je pense, j’ai réussi très tôt à me faire des amis et j’ai vécu normalement longtemps j’ai toujours trouver des amis qui avait des centre d’intérêt similaire aux moyens et 2autres et les ai garde longtemps mais mon entré au lycée m’a fait quitté ce groupe et je me suis retrouvé désemparé dans un monde de superficialité, ou les ados ne pensent qu’à fumer, baudet si je suis vulgaire et autre. Je suis très nul en math et autre matière à chiffre mais j’adore l’histoire et les langues française et anglaise ainsi que la SVT, cette on apprend des trucs au lycée mais la plupart des choses me sont déjà connu et je m’ennuie, je ne peux parler à personne des cours, car personne ne s’y intéresser, je veux dire profondément. Le pourquoi? Le comment? Le but ? Tout ça m’intéresse mais personnes ne le comprend, j’ai réussi à trouver un équilibre mais j’ai l’impression d ème tirer vers le bas… Je me suis retrouvé dans presque tout cet articles et j’ai horreur de parler du mots surdoué qui expriment pour moi une idée de supériorité et j’ai horreur de dire qlq chose qui passe me fasse passe pour un prétentieux, avec mon physique sec pour ne pas dire minces et mes lunettes les gens me prennent pour une tenue des maths et pour casser cette image je dois faire des trucs que les autres n’arrivent pas forcément mais je me rend compte que cela me rend encore plus différents.

    Je voulais juste en parler, je ne suis vraiment pas sur de comment je dois être ou autre, mon cerve2u est en permanence en résulte de, merci à ceux qui liront, je ne vous souhaite que du bien.

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    • Salut, j’ai 17 ans et on m’a diagnostiqué surdouée il y a moins d’un mois. Je comprends vraiment ce que tu ressens. J’ai l’impression de devoir faire 10fois plus d’effort que les autres pour que les gens ne pensent pas que je suis une intello coincé, je dois me battre pour être vraiment intégré dans mon groupe d’amis alors qu’au fond je ne me sens même pas vraiment à l’aise avec eux. Je ne peux parler à personne de ce qui se passe dans ma tête car même si je disais qu’un quart de ce qui s’y passe on me traiterait de prétentieuse alors que je veux pas me vanter jvoudrais juste parler mais personne me comprend ni cherche à me comprendre et bien que très entourée, je me sens hyper seule. Mon cerveau cogite tout le temps, impossible pour moi de m’endormir le soir, les cours de maths c’est une vraie torture jai l’impression de regresser et quand j’essaie de parler aux profs que je m’ennuie je vois bien qu’ils en ont strictement rien à faire, en mode toi t’as des bonnes notes arretent de te plaindre tous tes camarades voudraient être à ta place sauf que NON genre PERSONNE voudrait être à ma place si ils essayaient vraiment de me comprendre enfin bref j’avais besoin d’exterioriser un peu donc ca fait du bien de pouvoir parler à des gens « comme moi ». Bisous et puis gardez le sourire

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  10. Salut, je suis un peu dans le même cas que toi je n’arrive pas à me considérer « surdouée » à proprement parler car je n’ai pas sauté de classe et je ne suis une génie dans aucun domaine.
    Et pourtant depuis quelques jours je me renseigne sur les HP et me reconnais dans beaucoup.
    Le problème c’est qu’a côté de cela je ne fait rien à l’école aucun effort je ne fournit aucun travail tout le monde me pense bête et flemmarde
    et pour tout dire je pense la même chose de moi même.
    Je n’arrive pas à savoir si je suis HP ou juste dans une sorte de crise d’adolescence bizarre lol.
    Je n’ai pas vraiment de mal à me faire d’amis mais très souvent je me lasse très vite des connaissances que je fait.
    Bref je suis juste complétement paumée
    Bref si quelqu’un à été dans le même situation que moi et pense pouvoir m’aider je suis ouverte à tout !
    Force à vous qui lisez ce message parce que si vous êtes sur cette pages c’est que vous devez surement traverser un truc pas facile quel qu’il soit :)

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  11. Voici un article qui a le mérite d’être intéressant pour la compréhension de nos ados. Par contre gare à l’orthographe : le discours n’en serait que plus convainquant s’il était mieux écrit !
    Un grand merci néanmoins

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  12. Merci pour cet article très complet et au plus près de la réalité quotidienne de nos ados surdoués. Tout y est précisé et cela fait un bien fou de le lire !

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  13. Bonjour,

    Votre article est très intéressant.
    Néanmoins, votre comparaison entre diplôme HEC et « petit BEPC dévalué » m’a interpelé.
    A chacun sa voie, par les grandes ou petites portes pourvu qu’on s’épanouisse.

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    • Vous avez raison (d’ailleurs j’ai modifié la phrase). L’idée était de mettre en exergue que la France reconnaissait d’abord et principalement le diplôme…
      « A chacun sa voie, par les grandes ou petites portes pourvu qu’on s’épanouisse. » : un million de fois d’accord avec vous !

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